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Une transatlantique en catamaran . . . - Tag - peche http://www.catamaran-antilles.fr/transat/index.php? Le récis de 13 jours de transat, de Mindelo, Cap-Vert, à Salvador de Bahia, Brésil fr Fri, 04 Mar 2016 11:22:21 +0100 http://blogs.law.harvard.edu/tech/rss Dotclear Plus que 70 MN ! http://www.catamaran-antilles.fr/transat/index.php?post/2008/12/16/Plus-que-70-MN urn:md5:5176be45ceda5a75f6bdfdbe5e05a03f Tue, 16 Dec 2008 16:50:00 +0100 Thomas bresildorade coryphenepecheterrethon <p><br />Comme je le disais, le vent est tombé, enfin pas tout a faire, il y en a toujours, mais il nous vient pile dans le dos, ce qui est une allure très désagréable à suivre. D'ailleurs lorsque je monte prendre mon quart, le foc bat dans le vide, il faseille, je décide donc de le rentre pour le preserver, plutôt que de changer de cap. On marche à 5 noeuds, même pas, à cette allure nous n'y serons même par mercredi.</p> <table width="99%" border="0"> <tbody> <tr> <td>Point a 16h30</td></tr> <tr> <td>- Position: 11°55'S 37°04'W </td></tr> <tr> <td>- Cap 241°</td></tr> <tr> <td>- Distance parcourue: 2 1654 NM</td></tr> <tr> <td>- Vent NORD EST EST 6 noeuds</td></tr></tbody></table><br /> <p>&nbsp;</p> <p>La journée va être comme cela, pas de vent, du mauvais coté, bref découragent si prêt du but que d'être pratiquement arrêté au milieu de nul part sous une chaleur accablante&nbsp;! On fait un peu de moteur entre midi et 16h00 histoire d'être sur d'y être mercredi? Puis on renvoi le spi et on affale la grand voile, on est sous spi seul, ce qui parait être la meilleur solution avec si peu de vent dans le dos. Ce sera probablement la journée la plus longue de toute la traversée. </p> <p>J'avoue que dans l'après midi j'ai refais une sieste d'une grosse heure. Lorsque je remonte sur le pont Alain et Damien on déjà pêché 4 thons, du thon blanc, ils ont tout remis à l'eau. Ils en repêcherons 3 entre la fin de l'après midi et l'apéro du début de soirée. Un record de 7 thons pêchés dans la journée... alors qu'on arrive demain et que nous n'avons plus besoin de pêche alimentaire.</p> <p><img title="Le hammac a fruits, dec. 2008" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0 auto" alt="Le hammac a fruits" src="http://www.catamaran-antilles.fr/transat/public/transat-bresil/DSCN2460.jpg" /></p> <p>Le skipper nous prépare un bon repas pour nous remonter le moral, dorade (et oui encore !) à la bordelaise (sauce au vin rouge) et pomme de terre. Heureusement, vers la fin de soirée, le vent revient et nous propulse à une vitesse de 6-7 noeuds, et maintenant nous avons le courant qui nous pousse, ce qui fait que l'on va .... trop vite. On affale la grand voile et on laisse le foc et on rejoue à notre jeux "faut pas dépasser 5 noeuds".</p> <p>Mais auparavant, j'ai vu la TERRE&nbsp;! enfin, j'ai vu un phare scintiller dans la nuit, car la terre, je ne la verrais réellement que demain matin.</p> <p><img title="atterissage-salvador-bresil, dec. 2008" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0 auto" alt="atterissage-salvador-bresil" src="http://www.catamaran-antilles.fr/transat/public/salvador-bahia/.DSCN2602_m.jpg" /></p> <p><strong>Lorsque je vais me coucher, il ne doit rester que 70 NM à parcourir (sur les 2 200)</strong></p> La manille mystérieuse http://www.catamaran-antilles.fr/transat/index.php?post/2008/12/14/La-manille-mysterieuse urn:md5:9c9aba69c77093b9254ef7adc09e30d2 Sun, 14 Dec 2008 16:43:00 +0100 Thomas avariedauphinmanillepechespi <p><br />Le vent est tombé pendant la nuit, il y en a toujours, mais il ne nous permet plus de "foncer", on se "traîne" à 7-8 noeuds, c'est pas bon pour le moral !</p> <table width="99%" border="0"> <tbody> <tr> <td>Point a 16h30</td></tr> <tr> <td>- Position: 08°80'S 32°57'W W</td></tr> <tr> <td>- Cap 232°</td></tr> <tr> <td>- Distance parcourue: 1 812 NM</td></tr> <tr> <td>- Vent SUD 10 noeuds</td></tr></tbody></table><br /> <p>Je suis d'ailleurs réveillé par les manoeuvres d'envoi du spi, sur les coups de 11h00, manoeuvres qui sont brusquement interrompues... Damien à trouvé sur le pont avant une manille.. elle vient forcement de quelque part, mais d'où&nbsp;? On commence un brainstorming général, d'où vient elle&nbsp;? qu'elle pièce va bientôt lâché car plus assurée (voire même tenue) par cette manille&nbsp;? Le point d'amure de la drisse de grand voile est instant mis en cause, qu'a ne cela tienne, on affale la grand voile, pas totalement, mais suffisamment pour vérifier que sa drisse se porte bien. Ca vient donc forcement de l'avant et de la tête de mât&nbsp;! Il ne reste plus que le foc, mais celui çi tient bien et l'occultation aux jumelles des points d'amures du foc ne révèle aucun problème. Bizarre, bizarre, c'est manille. Un examen approfondie de la manille nous apprend qu'elle n'a pas de pas de vis, c'est donc une manille à goupille et qu'elle à travaillé sur une pièce métallique de manière symétrique sur ses deux cotés, mais cela ne nous avance pas plus. Ne trouvant pas, nous la mettons de côté et envoyons le spi. Le bateau se remet à bien marché, c'est à dire plus de 8-9 noeuds.</p> <p>Pendant tout ce temps la nous avons été accompagné par un ban de dauphins qui comme à leur accoutumés ont joués à l'avant du bateau, dans les étraves. L'occultation de la tête de mat aux jumelles me fera perdre ma paire de lunettes de soleil.... crotte de bique, zut !</p> <p><img title="La presse filme la ceremonie de Neptune, dec. 2008" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0 auto" alt="La presse filme la ceremonie de Neptune" src="http://www.catamaran-antilles.fr/transat/public/transat-bresil/DSCN2571.jpg" /></p> <p>Pour éviter des courants contraires, le skipper change légèrement le cap, ce qui nous rapproche du Brésil (de la côte) et, après calculs, nous fait même gagné 10 miles sur la distance restante à parcourir. Si nous marchons à une vitesse moyenne de 7,5 noeuds, nous devrions arrivée dans la nuit de mardi à mercredi, sur les coups de 3h00 du mat. Mais nous faisons pratiquement tout le temps plus de 7,5 knt, nous devrions donc arriver dans la soirée de Mardi... ce qui nous fait plus que 2 nuits en mer !</p> <p>Pendant le repas de midi, un poisson mord à la ligne de traîne de Damien, celle ci claque et casse immédiatement, ça devait être un énorme poisson. D'ailleurs Damien vérifiera plus tard l'autre ligne, celle de la canne à pêche et remarquera l'absence de l'autre appât, c'est donc plusieurs gros qui ont du attaquer au même moment, peut être un ban de thons !</p> <p>Plus tard dans la soirée, le skipper décide de rentrer le spi car le vent nous vient de plus ne plus de face et il a "peur" qu'en pleine nuit le spi ne soit plus praticable et en bon skipper, anticipe ce changement de voile pendant qu'il fait jour, ce qui va se passer nous montre le bien fondé de cette décision. Au moment de descendre la chaussette du spi, celle-çi se bloque à un tiers de sa descente et impossible de l'abaisser plus, la tuile. Nous affalons donc le spi à la main, ne le brassant pour pas qu'il tombe à l'eau et fasse chalut, ce que nous arrivons à faire. Malheureusement dans l'histoire l'écoute de spi battait à fond et a cassé au passage le feu blanc de navigation. Nous improvisons donc une réparation avec un verre de table et une 1/2 bouteille d'eau en plastic. Ce n'est pas du tout esthétique, mais ca marche bien. Le spi était coincé car la poulie en haut de la chaussette qui sert à descendre ou monter cette dernière avait "avalée" de la chaussette et était coincé. </p> <p><img title="Près de l'équateur, dec. 2008" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0 auto" alt="Près de l'équateur" src="http://www.catamaran-antilles.fr/transat/public/transat-bresil/DSCN2569.jpg" /></p> <p>Nous revoilà donc au foc pour les quarts de nuit. La lune se lève de plus en plus tard et la première partie de mon quart se passe dans le noir le plus total !</p> Réparation de fortune au milieu de l'atlantique http://www.catamaran-antilles.fr/transat/index.php?post/2008/12/08/Reparation-de-fortune-au-milieu-atlantique urn:md5:d17f00099388924fdec7fe0dfb10c693 Mon, 08 Dec 2008 15:43:00 +0100 Thomas avariedorade coryphenepechereparationzic <p><br />Au milieu de la nuit, une envie présente me réveille, tiens on n'est plus au moteur, mais sous voile. Cette même envie me propulse sur le pont pour me soulager, je suis désolé de vous choquer avec cela, mais nous faisons la petite commission par dessus bord, de jour comme de nuit.... et se soulager la nuit au milieu de l'atlantique uniquement éclairé par la lune ça ne se refuse pas !</p> <table width="99%" border="0"> <tbody> <tr> <td>Point a 16h30</td></tr> <tr> <td>- Position: 06°41'N 25°00'W</td></tr> <tr> <td>- Cap 184°</td></tr> <tr> <td>- Distance parcourue: 648 NM</td></tr> <tr> <td>- Vent SUD-EST 14 noeuds</td></tr></tbody></table><br /> <p>J'arrive à la fin du quart d'Alain, soit 4 heures du matin, le vent est tombé et Alain s'apprête à réveiller le skipper pour lui signaler le besoin de remettre les moteurs et Damien qui prend son quart à sa suite. Comme hier soir c'est le moteur tribord qui à tourné (rappelez vous !), je m'attends a entendre le moteur démarrer d'un instant à l'autre étant dans la cabine bâbord arrière. C'est d'ailleurs en traversant ma cabine et ensuite ma "salle de bain" que l'on peut entrer dans la cale moteur (qui comporte un moteur de 41cv, un groupe électrogène, une partie du pilote automatique et autres babioles). Le moteur démarre donc, j'entends le skipper le monter en régime, puis le descendre, puis le remonter à fond, bref je sens que quelque chose ne tourne pas rond. Quelques instants plus tard, le skipper traverse ma cabine, une lampe torche à la main, j'ai le temps de lui demandé à son retour si il y a un problème, oui&nbsp;! le moteur ne monte pas en régime... m**rde alors, c'est important un moteur, c'est chiant un problème etc... mais bon on est sur un cata et il y a l'autre moteur donc dans le pire des cas .... même si dans mon semi coma (je suis en train de me rendormir) je n'envisage pas une panne de moteur. Je m'endors profondément.. je sens bien dans mon sommeil que des gens passent dans ma cabine, vont dans la cale moteur, en ressortent, discutent, ce qui est bien anormal à 5 - 6 heures du matin. Je sens bien aussi que mon heure de quart est arrivée mais que personne ne m'a réveillé, mais mon sub-conscient est bien endormi et ne déclenche pas le réveil de la bête (moi !). </p> <p><img title="Bricolage serieux: faconage de piece en bois, dec. 2008" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0 auto" alt="Bricolage serieux: faconage de piece en bois" src="http://www.catamaran-antilles.fr/transat/public/transat-bresil/DSCN2477.jpg" /></p> <p>C'est lorsque j'ai entendu des bruits de scie électrique, de marteau et une intensification du "rafus" que mon inconscient à déclenché le réveil. Je monte donc sur le pont, non sans être étonné de voir la cale moteur de ma cabine ouverte. Je trouve sur le pont un véritable atelier de bricolage/menuiserie, de la sciure de bois par terre, des plans et schémas sur la table, des gros morceaux de bois travaillés... mon dieur que se passe t il&nbsp;? Le skipper et Damien continuent de travailler, de discuter sur la manière de résoudre leurs problèmes. Damien à usiné une pièce en bois pour réparer un élément vital du bateau, j'émerge de plus en plus (je suis long au réveil). Le premier problème du sous régime du moteur leur en à fait voir un deuxième éminemment plus important. La transmission de la barre est sur le point de casser et pour réparer il leur a fallut créer (usiner) une pièce avec du bois. </p> <p>Pendant que Damien usinait sa pièce, le skipper en a profité pour alerter par email le comité d'organisation (Patrick) que Marie-Soizic faisait face à une avarie importante et que nous étions en phase de réparation. Patrick nous à rappelé très rapidement sur l'Iriduim pour savoir si on avait besoin d'assistance, merci Patrick. Sur le coup de 10 heures du mat, le problème est réglé, l'ensemble de transmission barre/méche/safran est solidifié, l'équipage plus serein, le skipper aura tout de même à faire faire une réparation plus sérieuse (peut être pas en bois) une fois arrivée à Salvador.</p> <p><img title="L'oeuvre de Damien, dec. 2008" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0 auto" alt="L'oeuvre de Damien" src="http://www.catamaran-antilles.fr/transat/public/transat-bresil/DSCN2480.jpg" /></p> <p>Ceux qui suivent auront compris que nous avons résolut un problème, mais que le problème initial, celui du sous régime moteur, n'était pas encore abordé. C'est donc à partir de 10h que l'on s'est occupé du moteur bâbord, soit 6 heures après la découverte de ce sous régime. Le skipper ne semble pas inquiet car le moteur fonctionne, la manette de gaz obéit, c'est juste qu'il n'arrive pas a dépasser les 2500 tours minutes. Il manquerait donc de puissance sur le moteur bâbord si le besoin s'en faisait sentir. Très rapidement notre skipper trouve l'origine de cette baisse de régime: c'est le fuel&nbsp;! La qualité du gazoil chargé à Dakar était très médiocre, on voyait des éléments en suspensions, ces éléments ont du encrasser le filtre est le débit est donc moindre, le moteur reçoit moins de fuel et ne peut donc pas monter en régime.. c'est simple.. mais maintenant qu'est ce qu'on fait&nbsp;? On attend un peu, on laisse le filtre s'encrasser encore un peu et on le changer, on a tout le matos a bord pour changer les filtres (y compris des filtres)... bref sa rassure tout le monde et la tension descend un peu, surtout que le vent revient que que l'on se remet ou voiles seules et que l'on avance bien à 8 noeuds maintenant. </p> <p>On prépare donc le petit-déjeuner (tranches de jambons de pays, etc..) et l'on se remet tranquillement des émotions de la nuit et du matin. Damien remet ses lignes à l'eau.. et quelques minutes plus tard on attrape deux belles dorades coryphènes. Ces dorades sont plates, avec une énormes tête en forme de sonar (un peu comme l'avion Beluga qui transporte les airbus en pièces détachés). Mais la particularité de la dorade coryphène est de changer de couleur, dans l'eau, juste avant de la remonter, elle est bleue et blanche, en la sortant elle vire au jaune puis au vert, c'est un spectacle hallucinant et de toute beauté, cela ne dure que 10 minutes, même pas, puis on les remet à l'eau car il nous reste de la bonite et on veut pas les garder car il faudra à un moment jeter soit un bout de bonite, soit un bout de dorade... on attendra 2 jours avant de garder de nouveau la pêche. C'était ma 5eme prise sur ce bateau et ma deuxième depuis le début de la transat. </p> <p><img src="http://www.catamaran-antilles.fr/transat/public/transat-bresil/DSCN2482.jpg" alt="Dorade coryphene" style="margin: 0 auto; display: block;" title="Dorade coryphene, dec. 2008" /></p> <p>Il est maintenant 13h, tout le monde se repose, j'en profite pour écrire ce journal de bord, on va bientôt passer à table. Le tuyau de douche de la jupe arrière vient de se rompre inondant la cale moteur tribord, mais c'est mineur comme incident comparé aux autres de ce matin. Mais sinon cela aurait été l'affaire de la journée.</p> <p>Pour midi je prépare des steak de bonite (qui à dit encore ?) et des haricots verts... pendant le repas on se prend un beau grain... ca y est nous rentrons dans la zic, il est 15h30. La zic&nbsp;? kezako se truc là&nbsp;? c'est la Zone Intertropicale de Convergence, autrement dit le pot au noir (ou poto pour les intimes). La zic est la zone dans laquelle les vents et courants du sud "rencontrent" ceux du nord, ca donne au choix, un bordel monstre ou un calme total... le plus souvent accompagné de grains rapides et violents... hummm je sens que je vais adoré. En tout cas le bateau avance bien, on a 14 knt de vent apparent, un vent de Sud-Est et on file à 9 noeuds, après ses derniers jours de calme c'est un vrai plaisir... même si ça commence à bien gigoter.</p> <p>Mais la vraie rentrée dans le poto se fera ce soir, à la fin de mon quart, vous allez voir ça va bouger !</p> <p><img title="Trois hommes et un moulinet, dec. 2008" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0 auto" alt="Trois hommes et un moulinet" src="http://www.catamaran-antilles.fr/transat/public/transat-bresil/DSCN2492.jpg" /></p> <p>Comme souvent, je fais une petite sieste après le déjeuner (genre il est 17h), je suis réveillé par Damien qui me dit en avoir un gros... le temps que j'émerge et je comprends qu'il a ferré un gros poisson avec sa canne à pêche de compet'. Je monte donc sur le pont pour trouver Alain et Damien, tous les deux pliés sur la canne, elle même pliée sous le poids du poisson. Effectivement, ca doit être du lourd, a deux ils ont du mal a mouliner pour ramener la bête à bord. Après une âpre lutte, on voit enfin quelque chose arrivé au bout de l'hameçon... une tête de thon, mais juste la tête, le reste du corps a disparu. Rien qu'à voir la tête, Damien estime que ce thon devait bien peser dans les 20 kg et qu'il s'est sûrement fait croquer par un requin (je vous laisse imaginer la taille du requin qui croque un thon de 20 kg, comme ca, au petit dej). On voit bien que la tête à été "proprement" coupée du reste du corps. L'explication est que dans la vie, les thons sont plus rapide que les requins, c'est une sorte d'assurance vie, mais au bout d'une ligne, un thon fait moins le malin et celui là a du saigner un peu à cause de l'hameçon (j'vous raconte pas la taille des hameçons) attirant immédiatement les rorquals aux alentours qui ont bassement profité de sa petite vitesse pour en faire qu'une bouchée. De se dire qu'il y a un requin de plus de 70Kg derrière le bateau, ca calme un peu et ca fait vraiment froid dans le dos.</p> <p><img title="C'est tout ce qui reste de la prise, un requin a gobé le thon pris a l'hamecon, dec. 2008" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0 auto" alt="C'est tout ce qui reste de la prise, un requin a gobé le thon pris a l'hamecon" src="http://www.catamaran-antilles.fr/transat/public/transat-bresil/DSCN2493.jpg" /></p> Rencontre avec Sea Fever http://www.catamaran-antilles.fr/transat/index.php?post/2008/12/07/Rencontre-avec-Sea-Fever urn:md5:d86dc904c1419d482f5703b000d19b22 Sun, 07 Dec 2008 15:35:00 +0100 Thomas pecherencontresea feversupermaramu <p><br />Hier, à la tombée de la nuit, nous avons allumé les feux de route. Tous les bateaux sont équipés de feux avant et arrière, chacun de couleur différentes, ce qui permet de savoir si la lumière que l'on voit est le cul d'un bateau ou son avant et même, en fonction de la couleur avant, la direction de sa route.</p> <table width="99%" border="0"> <tbody> <tr> <td>Point a 16h30</td></tr> <tr> <td>- Position: 09°19'N 25°01'W</td></tr> <tr> <td>- Cap 187°</td></tr> <tr> <td>- Distance parcourue: 480 NM</td></tr> <tr> <td>- Vent EST 8 noeuds</td></tr></tbody></table><br /> <p>Donc hier à la tombée de la nuit nous avons aperçu un feu blanc au loin (le cul d'un bateau), il s'agit probablement de Sea Fever, nous savions par un email reçu qu'il était pas très loin devant nous. Un petit tour de radar pour estimer plus précisément sa distance, il est a 2 milles devant nous (3,6 km), nous faisons la même route, si nous allons plus vite que lui, il y a risque de collision (on lui rentre dedans!), on va faire gaffe. La durée de mon quart (2 heures) ne permet pas de s'en rapprocher.</p> <p>C'est seulement au quart du matin (6h-8h) que nous nous rapprochons furieusement de Sea Fever of Cuan, j'ai même commencé à le doubler lorsque je vais me coucher à 8h15, il est alors a moins de 100 mètres de nous. Quel ne fut pas ma déception, lorsque je me réveille vers 11h qu'il est repassé bien devant nous. On va passer la journée à se doubler, a se redoubler, a naviguer dans un mouchoir de poche. Comme je suis celui qui parle le mieux anglais à bord, j'entame de longues conversations avec Trevor (skipper de Sea Fever) et sa femme, Maguy. C'est très sympa de se retrouver, comme cela, au milieu de l'ocean et de tailler un bout de conversation, c'est tout juste si on ne s'est pas invité à prendre l'apéro à bord d'un des deux navires. Sea Fever est un Super Maramu 2000, c'est une des Rolls Royce des bateaux, c'est un honneur de naviguer près d'un Maramu et de jouer a se doubler comme on l'a fait.</p> <p><img title="On double Sea Fever après 3 jours de mer, dec. 2008" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0 auto" alt="On double Sea Fever après 3 jours de mer" src="http://www.catamaran-antilles.fr/transat/public/transat-bresil/DSCN2476.jpg" /></p> <p>Damien a encore eu une touche sur sa canne à pêche de compétition, mais là encore le poisson s'est décroché&nbsp;! L'après midi passe paisiblement, il y a de moins en moins de vent, le bateau se traîne a 4 - 5 noeuds, on lit, on pêche, on dort, la routine de transat s'installe petit à petit. Sur le coup de 18h, le bateau se traînant trop, le skipper décide de mettre en marche les moteurs, puis finalement qu'un moteur, le tribord pour commencer... on avance soudainement à une moyenne de 8 noeuds... ca va mieux pour le moral, mais pas pour les réserves de fuel !</p> <p>On prend un apéritif sur la terrasse (le cockpit) et nous dînons rapidement d'une plâtrée de pâtes et d'un gros steak de bonite cuit recto verso à la poêle, c'est rapide et drôlement bon quand même !</p> <p>Tout cela nous améne tranquillement à 22h, heure à laquelle je prends mon quart de nuit. Comme nous sommes au moteur, il y a encore moins a surveiller, pratiquement que l'environnement pour ne pas de "prendre" un super tanker... mais les gros bateaux sont assez rare ici. A minuit je réveil le skipper pour son quart et vais me coucher... comme d'habitude ... mais cette nuit nous réserve des surprises et ne sera pas du tout comme d'habitude&nbsp;!</p> Les quarts de nuit http://www.catamaran-antilles.fr/transat/index.php?post/2008/12/06/Les-quarts-de-nuit urn:md5:f30a34e6ea399563e251d794d9de5ea0 Sat, 06 Dec 2008 15:51:00 +0000 Thomas bonitepechequart de nuit <p><br />Comme hier, et peut être comme tous les jours, je suis réveillé à 6h par Damien. Le quart se passe mieux que celui d'hier soir, c'est pas que le vent a forcis (même si il est plus fort... 9 - 10 Knt) il est plus régulier et dans un meilleur accès... Marie Soizic "fonce" a 7-8 Knt, c'est plus facile de veiller, moins fatiguant bref c'est mieux.</p> <table width="99%" border="0"> <tbody> <tr> <td>Point a 16h30</td></tr> <tr> <td>- Position: 11°50'N 25°02'W</td></tr> <tr> <td>- Cap 181°</td></tr> <tr> <td>- Distance parcourue: 323 NM</td></tr> <tr> <td>- Vent EST 10-11 noeuds</td></tr></tbody></table><br /> <p>Je réveille le skipper (et c'est toujours lui que je réveillerais car il est après moi dans l'ordre des quarts) et vais me re coucher (il est 8h du mat) et dors jusqu'à midi.... ca fait du bien.</p> <p>Lorsque je me lève les lignes sont a l'eau, mais aucun poisson n'a encore daigné y mordre, Damien a mis sa ligne de traine et sa canne a peche et il a aussi mis "ma" ligne de traine...</p> <p>Le skipper vient d'envoyer un email collectif a sa femme, agnès et les compagnes des beneteaux, elles auront de nos nouvelles... a savoir que tout va bien</p> <p>Comme il est midi, le skipper commence a cuisiner, on mange tres bien a bord, surtout grâce au skipper qui cuisine pratiquement tout le temps et des bons petits plats. Pour midi il propose piece de boeuf (sirloine) et compoté de choux au beurre... je me propose dons de l'aider a la cuisine. Il m"envoit donc cherger dans la pointe avant tous les poivrons qui sont en train de pourrir. Ma mission est de les éplucher (peler) et de les couper en fine lanieres.. ca fera une salade à la juive pour ce soir (dixit le skip). <br /><br />Je suis en plein labeur lorsque le bruit du moulinet de la canne de Damien retenti ... enfin une prise, Damien commence son dur labeur de pêcheur, je lui demande si il a besoin d'aide et il me répond que sûrement oui. J'arrête donc mon épluchage et sort dans le cockpit... lorsque sa prise se défait... au même moment "ma" ligne se tend et le tender servant de témoin se tend a mord... j'ai une prise. Je m'assois dans l'escalier de la jupe et commence a remonter ma prise. Opération effectuée dèjà 3 fois lors de cette croisière, mais là je sens qu'il s'agit d'une prise plus grosse, j'ai plus de mal a remonter ce qu'il y a au bout. Au bout de quelques instant on voit la bête et quelques secondes plus tard une belle bonite apparaît est se "pose" sur la jupe arrière. <strong>Elle doit bien faire ses 4 kilos</strong>. On la remonte a bord et, comme d'hab, on lui verse un peu de whisky dans les ouies pour la tuer, mais la bête est plus grosse et ne l'entend pas de cette oreille, il aura fallu l'aide de Damien qui avec un grand couteau lui tranche l'arrière des ouies pour en venir a bout. En attendant elle se débat furieusement et le cockpit commence a ressembler a une scène de crime où a eu lieu un carnage... du sang partout&nbsp;! Pendant que je nettoie le cockpit, le skipper lève les filets et en moins d'une demi heure la bonite est au réfrigérateur prête a être mangé. Le cockpit lavé, je reprends mon épluchage et 30 minutes après on est a prendre l'apéro comme si de rien n'était... sauf que tout cela nous a pris 2 bonnes heures et que l'on déjeune a 3 heures... mais quel importance sur un bateau ?</p> <p><img title="Une belle bonite, dec. 2008" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0 auto" alt="Un ebelle bonit" src="http://www.catamaran-antilles.fr/transat/public/transat-bresil/DSCN2466.jpg" /></p> <p>On a évidement rentré toutes les lignes car on serait bien emm**dé si un deuxième poissons de cette taille se pointait, on pèche par besoin alimentaire pas par passion. D'ailleurs ce passage "carnage" a bord ne m'a pas particulièrement fait plaisir... j'hésiterais avant de re pécher... peut être vais je laisser ce "plaisir" a Damien après tout&nbsp;! En tout cas on a du poissons pour les 3 prochains repas.</p> <p>Après le repas, je vais me recoucher, et cette fois ci je dors "que" une heure et demie... ca aura fait 5 heures de sieste dans la journée.... pas mal&nbsp;! Au réveil (18h) la nuit commence a tomber, le skipper est déjà en train de nous preparer un tartare de bonite de toute beauté accompagné d'une salade pied noir (je préfère a "a la juive"). On dîne tranquillement, je m'occupe ensuite de la vacation VHF, nous ne captons plus caramle, le bateau amiral, mais Brise du Sud se fait un plaisir de relayer notre position à Caramel. Je joins ensuite Sea Fever qui est devant nous et relaye sa position a Brise du Sud qui relaye ensuite a Caramel, c'est très au point comme technique et sa fait plaisir d'avoir un contact avec les autres.</p> <p>Les quarts de nuits commencent, le mien est de 22H à minuit, comme d'hab, alors j'en profite pour écrire mon journal de bord et voilà... à demain</p> <p>Le quart s'est bien passé, même s'il a été un peu plus complexe que d'habitude, le vent changeait d'intensité et de direction (vent apparent), alors il faut wincher un peu, de temps en temps. La plupart du temps les quarts sont très calmes. Le skipper regle les voiles pour qu'elles acceptent des changement de vent de 30 à 40 degrés ce qui fait que l'on est tous tranquille pour la nuit (le skipper en premier). Depuis le lendemain de notre départ (3 jours) nous naviguons sous spi, il faut dire que le vent est plutôt faible (9 noeuds en moyenne) et il vient d'est, c'est a dire qu'il vient pile dans notre travers, ce qui permet de porter facilement le spi asymétrique de Marie Soizic. Il y a donc peu de réglage de voile à faire lors des quarts et comme c'est le pilote qui barre le bateau (couplé au GPS) alors les quarts de nuits se limitent à faire de la surveillance, il faut surveiller le bateau et la mer.<br /><br />Surveiller le bateau consiste à avoir un oeil sur les instruments de navigation, vérifier que le pilote garde le bon cap, vérifier que la force et la direction du vent ne changent pas trop, c'est un peu comme en voiture, on garde un oeil sur les instruments (vitesse, huile, niveau d'essence ... pour la voiture). Il faut aussi faire attention a ce qui se passe sur l'eau, autour du bateau, c'est la veille. On repère les autres bateaux et on garde un oeil dessus, va t il a la même vitesse que nous&nbsp;? passe t il devant ou derrière nous&nbsp;? n'y a t il pas risque de collision&nbsp;? etc... Lorsque l'on navigue en bretagne, c'est assez complexe, car il y a beaucoup de bateaux partout, des gros cargo, des pétroliers, des pécheurs, d'autres bateaux à voile. Ici au milieu de l'atlantique c'est assez pépère, il n'y a personne.</p> <p>Les quarts de nuit sont assez cool, il y a peu de réglages a faire et peu a surveiller et comme il fait chaud, on les fait en short et en t-shirt. Moi, je me cale à l'arrière, sur la filière arrière, tout à tribord, comme ca je peu surveiller le spi, j'ai un oeil sur les instruments (rétro-éclairés) et je peu balayer 340 degrés autour du bateau pour vérifier qu'il n'y a pas un porte avion nucléaire qui nous fonce dessus. De temps en temps, je me lève pour aller vérifier les 20 degrés restant. La mer est pas agitée en ce moment, la nuit est belle, claire avec une grosse lune et plein d'étoile.... c'est du pur plaisir de faire des quarts de nuit dans ces conditions.</p> Baleine et Dauphins ! http://www.catamaran-antilles.fr/transat/index.php?post/2008/12/05/Baleine-et-Dauphins urn:md5:afead3e9230e15e58b3a18157f04e142 Fri, 05 Dec 2008 15:40:00 +0000 Thomas beleinedauphinpeche <p><br />Je suis réveillé par Damien que je relais dans les quarts, il est 6h du matin, on commence a pomper la cale bâbord qui fait un peu d'eau. Je monte sur le pont et assiste a un très beau levé de soleil sur l'atlantique désert (il va falloir que je m'y habitue car je vais m'en taper un certain nombre si les quarts restent comme ils sont). Je compte 8 poissons volants sur le pont du bateau, je les garder pour Damien qui voudra certainement s'en servir d'appât.. c'est un féru de pêche.</p> <table width="99%" border="0"> <tbody> <tr> <td>Point a 16h30</td></tr> <tr> <td>- Position: 14°18'N 25°04'W</td></tr> <tr> <td>- Cap 185°</td></tr> <tr> <td>- Distance parcourue: 177NM</td></tr> <tr> <td>- Vent EST 7-8 noeuds</td></tr></tbody></table><br /><br /> <p>Vers 8h (TU, tous mes horaires sont en TU), Patrick, le boss du comité d'organisation, appelle sur l'Iriduim, je lui donne des nouvelles du bateau et lui dit que tout va bien. Le skipper se lève et commence a préparer le petit-dejeuner: fines tranches de jambon de pays (on a un jambon de 7 kg amené par les Beneteaux), tartines grillées, confiture etc...). Damien se lève et le skipper réveil Alan à la corne de brume. Le vent a fortement baissé, on rentre le foc et on hisse le spi, on avait évidement largué le ris 1 au petit matin.</p> <p>Après la manoeuvre de spi, Damien décide de faire un petite manoeuvre pour son matos de pêche. Il a une canne a pêche avec 1 000 mètres de fil (du 100) et il a rajouté dessus 500 metres (mais du 130). Il trouve pas logique et pas bon que le gros fil (130) soit avant le petit (100), il veut donc debobinner son moulinet (1 500m) et le rembobiner mais dans l'autre sens. Derouler 1km5 de fil dans un bateau est coton, il decide donc d'attacher le bout du fil au bateau et de laisser filer les 1,5 km et ensuite de rembobiner avec le bout attaché au bateau (ce qui a creee temporairement une boucle, comme un chalut, derrière le bateau). Nous avons mis plus de deux heures a relever les 1 500 metres de fil.... c'est d'une lourdeur incroyable, par la seule vitesse du bateau et frotement du fil dans l'eau on avait des dizaines de kilos a remonter. On a ete obligé d'utiliser un des winch pour y arriver.. imaginez deux heures de winch&nbsp;! Heureusement pendant ce temps là le skipper nous préparait un bon repas, le thon acheté au marche la veille, accompagne d'un caviar d'aubergine&nbsp;! miam !</p> <p><img title="Damien et Alain remontant 1500 metres de fil, dec. 2008" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0 auto" alt="Damien et Alain remontant 1500 metres de fil" src="http://www.catamaran-antilles.fr/transat/public/transat-bresil/DSCN2457.jpg" /></p> <p>Après une petite sieste la vie sur le bateau reprend un cour paisible, le vent ne souffle presque plus, heureusement le spi arrive a nous traîner a 5 - 6 noeuds. Damien et moi on fait des calculs de prévision d'arrivée a Salvador. </p> <p>Nous avons ne permanence 3 lignes derrière le bateau, dont la super canne a peche de Damien, mais rien de mord. Damien change ses appâts (rapala) toutes les heures pour tester différentes combinaisons... mais sans autres succès.</p> <p><img title="Rapala géant, dec. 2008" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0 auto" alt="Rapala géant" src="http://www.catamaran-antilles.fr/transat/public/transat-bresil/DSCN2472.jpg" /></p> <p>On croise quelques dauphins et une baleine (globicephale)!</p> <p>Petit apero simple, repas sur le pouce (sardines en boite sur pain beurré) accompagné d'une grosse et belle salade de fruits maisons (faites avec tous les fruits ayant atteint l'âge de la retraite sur le bateau).</p> <p>A 20h30 c'est l'heure de la vacation VHF on arrive encore a capter Caramel (le bateau comité) et quelques autres de nos compères... tout va bien pour tout le monde... Je prends mon quart a 22H et vais me couchr à minuit après a voir réveillé le skipper. Quart tranquille, très mollasson, il n'y a pratiquement pas de vent et sa vitesse change entraînant des modifications de vents apparents.. bref un peu stress sans vent soutenu !</p>