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Une transatlantique en catamaran . . . - Tag - dorade coryphene http://www.catamaran-antilles.fr/transat/index.php? Le récis de 13 jours de transat, de Mindelo, Cap-Vert, à Salvador de Bahia, Brésil fr Fri, 04 Mar 2016 11:22:21 +0100 http://blogs.law.harvard.edu/tech/rss Dotclear Plus que 70 MN ! http://www.catamaran-antilles.fr/transat/index.php?post/2008/12/16/Plus-que-70-MN urn:md5:5176be45ceda5a75f6bdfdbe5e05a03f Tue, 16 Dec 2008 16:50:00 +0100 Thomas bresildorade coryphenepecheterrethon <p><br />Comme je le disais, le vent est tombé, enfin pas tout a faire, il y en a toujours, mais il nous vient pile dans le dos, ce qui est une allure très désagréable à suivre. D'ailleurs lorsque je monte prendre mon quart, le foc bat dans le vide, il faseille, je décide donc de le rentre pour le preserver, plutôt que de changer de cap. On marche à 5 noeuds, même pas, à cette allure nous n'y serons même par mercredi.</p> <table width="99%" border="0"> <tbody> <tr> <td>Point a 16h30</td></tr> <tr> <td>- Position: 11°55'S 37°04'W </td></tr> <tr> <td>- Cap 241°</td></tr> <tr> <td>- Distance parcourue: 2 1654 NM</td></tr> <tr> <td>- Vent NORD EST EST 6 noeuds</td></tr></tbody></table><br /> <p>&nbsp;</p> <p>La journée va être comme cela, pas de vent, du mauvais coté, bref découragent si prêt du but que d'être pratiquement arrêté au milieu de nul part sous une chaleur accablante&nbsp;! On fait un peu de moteur entre midi et 16h00 histoire d'être sur d'y être mercredi? Puis on renvoi le spi et on affale la grand voile, on est sous spi seul, ce qui parait être la meilleur solution avec si peu de vent dans le dos. Ce sera probablement la journée la plus longue de toute la traversée. </p> <p>J'avoue que dans l'après midi j'ai refais une sieste d'une grosse heure. Lorsque je remonte sur le pont Alain et Damien on déjà pêché 4 thons, du thon blanc, ils ont tout remis à l'eau. Ils en repêcherons 3 entre la fin de l'après midi et l'apéro du début de soirée. Un record de 7 thons pêchés dans la journée... alors qu'on arrive demain et que nous n'avons plus besoin de pêche alimentaire.</p> <p><img title="Le hammac a fruits, dec. 2008" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0 auto" alt="Le hammac a fruits" src="http://www.catamaran-antilles.fr/transat/public/transat-bresil/DSCN2460.jpg" /></p> <p>Le skipper nous prépare un bon repas pour nous remonter le moral, dorade (et oui encore !) à la bordelaise (sauce au vin rouge) et pomme de terre. Heureusement, vers la fin de soirée, le vent revient et nous propulse à une vitesse de 6-7 noeuds, et maintenant nous avons le courant qui nous pousse, ce qui fait que l'on va .... trop vite. On affale la grand voile et on laisse le foc et on rejoue à notre jeux "faut pas dépasser 5 noeuds".</p> <p>Mais auparavant, j'ai vu la TERRE&nbsp;! enfin, j'ai vu un phare scintiller dans la nuit, car la terre, je ne la verrais réellement que demain matin.</p> <p><img title="atterissage-salvador-bresil, dec. 2008" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0 auto" alt="atterissage-salvador-bresil" src="http://www.catamaran-antilles.fr/transat/public/salvador-bahia/.DSCN2602_m.jpg" /></p> <p><strong>Lorsque je vais me coucher, il ne doit rester que 70 NM à parcourir (sur les 2 200)</strong></p> C'est bon la dorade coryphène http://www.catamaran-antilles.fr/transat/index.php?post/2008/12/13/C-est-bon-la-dorade-coryphene urn:md5:61320ce9d28582bc7a465c28b6f2e1db Sat, 13 Dec 2008 16:40:00 +0100 Thomas dorade coryphenegestion dechetpain <p><br />La première chose que le skipper fait en se levant se matin là est de me confier la poubelle. La gestion des déchets est une vraie science à bord. Il est effectivement impossible de stocker toutes les ordures que produisent 4 personnes pendant 2 semaines, à la fois pour des raison de place et à la fois pour des questions sanitaires. Il y a donc une règle simple à respecter: tout ce qui est biodégradable passe par dessus bord, le reste non.</p> <table width="99%" border="0"> <tbody> <tr> <td>Point a 16h30</td></tr> <tr> <td>- Position: 05°45'S 30°56'W</td></tr> <tr> <td>- Cap 221°</td></tr> <tr> <td>- Distance parcourue: 1 566 NM</td></tr> <tr> <td>- Vent SUD 15 noeuds</td></tr></tbody></table><br /> <p>Il est vrai que si l'on devait garder à bord les dechets des poissons péchés, l'air serait bien vite irrespirable sur le bateau. La plupart des déchets retournent donc à la nature, les autres sont stockés dans des sac poubelles et mis dans les coffres avant du bateau. C'est d'ailleurs toujours un plaisir d'arriver dans un port et de descendre à terre les poubelles accumulées à l'avant... Au risque d'un choquer certain, les bouteilles de verre et les boite de conserves sont ainsi envoyées par le fond. Et oui, le verre et le métal sont biodégradable, ca mettra des dizaines voir des centaines d'années (pour le verre) à se dégrader, mais par 2 000 mètres de fond au milieu de l'atlantique on peut se le permettre. Par contre le plastique, les capuchons, etc.. restent sagement à bord. A chaque fois que l'on fait la cuisine, le chef (la plus part du temps, le skipper) fait des allers retours entre le carré et le bord du bateau pour jeter abats, arrêtes, épluchures etc... bref ce matin, j'ai fait un court séjour à l'avant pour y stocker la poubelle des derniers jours, d'ailleurs j'ouvre le coffre en retenant ma respiration, tellement ca pue là dedans !</p> <p>A midi on se livre à un rapide calcul de temps restant à passé avant l'arrivée. Il doit rester 650NM et l'on marche en moyenne à 8-9 noeuds ce qui nous fait arriver dans 76 heures, soit un peu plus que 3 jours (3 x 24), nous devons donc arriver mardi 16 décembre à Salvador de Bahia... que le temps passe vite et qu'il me tarde de rentrer (deux sentiments forts et contradictoires, je suis bien à bord, mais j'ai envie de rentrer et de revoir ma femme et mes enfants).</p> <p><img title="Une belle prise cette dorade coryphene, dec. 2008" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0 auto" alt="Une belle prise" src="http://www.catamaran-antilles.fr/transat/public/transat-bresil/DSCN2483.jpg" /></p> <p>Le skipper nous prépare le déjeuné du siècle, Dorade Coryphène et lentilles, ca fait simple comme ca, mais faut voir la sauce (ail, crème fraîche, huile d'olive et vinaigre balsamique) et faut voir comment il a fait cuire les lentilles avec des "chutes" de notre jambon de pays... bref un régal. Après ce repas de rois, l'équipage fait sa siéste, sauf bibi qu'est de quarts, mais moi je redors systématiquement 3 heures le matin.</p> <p><img title="Une belle dorade, dec. 2008" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0 auto" alt="Une belle dorade" src="http://www.catamaran-antilles.fr/transat/public/transat-bresil/DSCN2487.jpg" /></p> <p>Au réveille de sa sieste, le skipper nous fait du pain, activité quotidienne depuis que nous n'avons plus de pains "frais" acheté à Mindelo avant le départ. Pour cela il utilise une machine à pain pour le pétrissage et cuit ensuite le pâton obtenu au four. Il utilise pour le pétrissage des mélanges tout établie et vendu comme tel en france. Cependant nous sommes arrivés au bout de ces mélanges si pratique, et il a du faire sa pâte en partant de la farine. Et là encore un problème est survenu, il n'y à pas de levure à bord&nbsp;! Qu'à ne cela tienne, il a fait du pain au levain, en prélevant un tiers de la pâte du pain de la veille, en en utilisant ce levain pour le pain du lendemain et ainsi de suite, méthode artisanale et qui donne un pain excellent&nbsp;! Depuis le passage de l'équateur, nous avons tous les jours du pain frais, artisanal et délicieux... quel autre bateau peut en dire autant ?</p> <p><img title="Remise a l'eau d'une dorade, dec. 2008" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0 auto" alt="Remise a l'eau d'une dorade" src="http://www.catamaran-antilles.fr/transat/public/transat-bresil/DSCN2488.jpg" /></p> <p>Le bateau marche très bien, on doit faire du 9-10 noeuds de moyenne, il file sous grand voile et foc, on sent la vitesse, on se rapproche de Salvador !</p> Skipper, donne nous notre pain de ce jour http://www.catamaran-antilles.fr/transat/index.php?post/2008/12/12/Passage-de-l-%C3%A9quateur urn:md5:185de9f4f13573c6bf49cfff4968c91b Fri, 12 Dec 2008 16:23:00 +0100 Thomas dorade corypheneneptunepainspi <p><br />Comme la veille, le quart du matin était du pur plaisir. Le bateau file à une vitesse folle (faut pas exagérer non plus, mais on doit faire du 9-10 noeuds de moyenne), le vent s'établit à 16-17 noeuds avec des pointes à 21. Le temps passe vite, le soleil se lève, la mer est belle, bref je kiffe, c'est peut être dur à comprendre pour ceux qui sont à terre, mais c'est comme ça. Je me recouche après mon quart et me léve à 11h30, je pompe la cale au passage et me voilà frais et dispo sur le pont. RAS, le bateau va un peu moins vite car le vent à baissé, mais sa vitesse reste tout à fait honorable. Il doit nous rester 4 jours de mer avant d'arriver à Salvador, ce qui veut dire que j'aurais mon avion du 20 et que je passerais Noel avec ma femme et mes enfants, c'est une drôle de préoccupation sur le moment, mais c'est important pour moi.</p> <table width="99%" border="0"> <tbody> <tr> <td>Point a 16h30</td></tr> <tr> <td>- Position: 02°58'S 28°50'W</td></tr> <tr> <td>- Cap 221°</td></tr> <tr> <td>- Distance parcourue: 1 385 NM</td></tr> <tr> <td>- Vent SUD 14 noeuds</td></tr></tbody></table><br /> <p>&nbsp;</p> <p>Le vent s'étant maintenant établi par le travers et ayant faiblit, c'est le moment d'envoyer le spinnaker. On doit d'abord réparer un petit accrocs que nous avons vu lors de l'utilisation précédente. On ramène donc le spi dans le cockpit et on répare avec du scotche à spi, rien de plus simple. On se prend un peu les pieds dans la chaussette en le rengainant et déchirons un peu celle çi. Un quart d'heure après le spi est envoyé et après quelques réglages le bateau reprend de la vitesse.</p> <p><img title="Routine du bord: lecture et preparation de la peche, dec. 2008" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0 auto" alt="Routine du bord: lecture et preparation de la peche" src="http://www.catamaran-antilles.fr/transat/public/transat-bresil/DSCN2467.jpg" /></p> <p>Mais après le déjeuner le vent remontant dans notre nez, il faut se résoudre à affaler le spi et remettre le foc.</p> <p>Le skipper se met ensuite à nous faire du pain. Il nous a fait hier deux magnifiques et délicieux pains de campagne, que l'on à mangé avec du beurre salé et des tranches du jambon fumé que les bénéteaux avaient apporté, quoi de plus bon au milieu de l'atlantique ?</p> <p><img title="Le pain sort du four, merci skipper, dec. 2008" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0 auto" alt="Le pain sort du four, merci skipper" src="http://www.catamaran-antilles.fr/transat/public/transat-bresil/DSCN2519.jpg" /></p> <p>Neptune, dans sa grande générosité, nous a fait parvenir aujourd'hui, son discours de le cérémonie du passage de la ligne, merci encore Alain.</p> <code> <p>Enfin, nous y sommes !</p> <p>Au bénéfice de l'age, sans doute, j'ai reçu par la voix de notre skipper une délégation très spéciale et très momentanée de Neptume pour vous dire quelques mots en ce moment et en ce lieu très particulier.</p> <p>Sur le grand livre du gps - les droites de hauteurs sont rangées au rayon des accessoires inutiles - j'ai vérifié que ce jeudi 11 décembre a 13h50'50 TU vous êtes bien par 00°00'00<em> de latitude nord et par concomitance obligatoire par 00°00'00</em> de latitude sud. Instant magique qui vous fait franchir la ligne</p> <p>La ligne, objet réel ou virtuel aux multiples déclinaisons, il y en a une foultitude, ligne droite ou ligne courbe, ligne de crête ou ligne de plus grande pente, ligne de la main ou ligne de vie du bateau ligne jaune, que l'on s'applique quotidiennement a ne pas franchir, ligne de pêche, qui d'un simple moyen de loisir tranquille peut se transformer au dimension de l'atlantique en un redoutable test à l'effort, de ce cote là vous avez encore de sérieuses marges de progressions, ligne aéropostale de Mermoz, Sait Ex, Daurat.</p> <p>Enfin, la ligne, unique, sans attribut, puisque l'on dit passage de la ligne, cette ligne, ou ces parallèles que les anciens suivaient au soleil de midi. </p> <p>Franchir cette frontière invisible, beaucoup en ont rêvé sans jamais l'atteindre, il importe donc de goûter l'instant qui fait basculer du nord au sud, passer d'une moitié de la terre à l'autre et qui vous transforme un marin. Il y a comme cela quelques moments dans la vie, avec un avant et un après.</p> <p>Si le marin se transforme, il doit changer de nom, ainsi Thomas, par la volonté de Neptume, tu t'appelle désormais dans le grand livre de la navigation à voile, Toison Tropicale. Tu fais parti de ces êtres assez rare qui ont appris, on peu le dire ainsi, à marcher sur la mer. Exercice périllieu et non sans risque puisque tu n'as pas hésité à passer directement du cockpit au carré en zappant l'échelle de descente. On en garde des séquelles ou on en tire des privilèges. Tu as hérité de la seconde option puisqu'il semble bien que tu sois insensible au mal de mer. Que les enfants de tes enfants puissent en hérités.</p> <p><img title="Bapteme de Neptune sur l'equateur, dec. 2008" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0 auto" alt="Bapteme de Neptune sur l'equateur" src="http://www.catamaran-antilles.fr/transat/public/transat-bresil/DSCN2574.jpg" /></p> <p>Damien, ton nom équatorial sera rapala habile Jusqu'à aujourd'hui, héritier d'un grand-père officier de marine et pêcheur qui t'as tout appris dans ce domaine, c'est surtout cet aspect que tu as retenu. Ne disais tu pas a 4 ou 5 ans de ta cousines nouveau née, pesant 5 à 6 livres, "j'aurais pu la prendre avec la ligne"&nbsp;! Au coté du pecheur, qui pousse le style a ne ramener que la tête du poisson, mangée par un requin, tu as rejoins l'autre partie de l'héritage. Tu es donc marin.</p> <p>Alain, un skipper ne change pas de nom, tu es tout simplement et restera, comme inscrit sur ta casquette, le skipper de Marie Soizic Combien de marées depuis un certain lac des landes en passant par les marmites de la Hague, les courants des anglo normandes, le raz de sein au accent de la walkyrie, la tranquillité de la bretagne sud. On arrive pas par hasard sur la ligne.</p> <p>Enfin s'il n'y a pas de bateau sans équipage, il n'y a pas d'équipage sans bateau Marie Soizic, a ton port d'attache de Port la Foret, tu côtoyais les grands marrants a deux ou trois pattes qui te donnais des fourmis dans les voiles. Sagement tu t'es contentée de ton seul voisinage mais comme la chèvre de M. Seguin, tu as tirée sur tes amarres pur aller voir en dehors de ton près et contrairement a M. Seguin c'est en plein harmonie avec ton skipper que tu viens de faire la malle, en terme plus marin, de larguer les amarres.</p> <p>Le Golf de Gascogne, un tantinet méchant a essayer de te barrer la route, sans succès bien sur, la Corogne, Madere, où tu rejoins tes amis du Rally des Iles du Soleil, c'est plus jolie que le RIDS qui fait penser à un compte en banque, une compagnie informatique ou une électronique new look. Puis Tenerife, Dakar, le Saloum, l'archipel du Cap Vert. Ce jeudi 4 décembre vers 16h de l'après midi, en bonne compagnie de Sao Vicente et Sao Antao, un ris dans la grand voile, chao Mindelo. Tu mets le cap plein sud pour atteindre ce fameux pot au Noir. Très vite sous spi ta route sera clémente sur 25 degrés Ouest pour atteindre cette zic inconnu du commun des mortels et passer par cette petite fenêtre qui t'ouvre les espaces du grand sud. l'expression passer entre les grain n'a jamais ete aussi a propos.</p> <p>Pour agrémenter le voyageur tu as même fait monter a bord, une bonite et 2 dorades coryphènes, ces poissons emblématiques que beaucoup ne rencontrent que dans les livres. Et voilà ce 11 décembre 2008, a 11h50'50 tu est sur la ligne, Marie Soizic, avec ton skipper, Toison Tropicale et Rapala Habile. Le poète a dit que l'éternité c'était la mer allé avec le soleil</p> <p>vous avez la mer, vous avez le soleil vous avez donc l'éternité, profitez en le rêve continu.</p> <p>Bon vent a toi Marie Soizic et a tout tes futurs équipages pour courir les mers sans limites.</p> <p>Cérémonie du passage de l'équateur Alain Beneteau dans le rôle de Neptune Sur l'équateur 11 décembre 2008</p> </code> <p>Ce matin, nous recevons les positions des bateaux, nous avons Mathusalem juste à coté de nous, il doit être à 3 miles, le problème est qu'on ne le voit pas, on lance des appels VHF sans aucun résultat.. il doit y avoir un problème dans les positions ou une visibilité très réduite (ce qui ne semble pas être le cas) ou bien il a coupé sa VHF&nbsp;! je retourne faire un tour d'horizon et vous tiens au courant les amis !</p> <p><img title="Le poste de barre, dec. 2008" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0 auto" alt="Le poste de barre" src="http://www.catamaran-antilles.fr/transat/public/transat-bresil/DSCN2568.jpg" /></p> <p>En fin d'après midi, Damien et Alain pèchent une dorade coryphène de 3 - 4 kilos, nous en levons les filets immédiatement et la gardons pour le déjeuné de demain. Un oiseau s'est posé sur la filière bâbord vers 23h30 pendant mon quart de nuit, il était toujours là lorsque j'ai repris le quart du matin et s'est envolé vers 7h30, 8 heures de repos au milieu de l'atlantique</p> Réparation de fortune au milieu de l'atlantique http://www.catamaran-antilles.fr/transat/index.php?post/2008/12/08/Reparation-de-fortune-au-milieu-atlantique urn:md5:d17f00099388924fdec7fe0dfb10c693 Mon, 08 Dec 2008 15:43:00 +0100 Thomas avariedorade coryphenepechereparationzic <p><br />Au milieu de la nuit, une envie présente me réveille, tiens on n'est plus au moteur, mais sous voile. Cette même envie me propulse sur le pont pour me soulager, je suis désolé de vous choquer avec cela, mais nous faisons la petite commission par dessus bord, de jour comme de nuit.... et se soulager la nuit au milieu de l'atlantique uniquement éclairé par la lune ça ne se refuse pas !</p> <table width="99%" border="0"> <tbody> <tr> <td>Point a 16h30</td></tr> <tr> <td>- Position: 06°41'N 25°00'W</td></tr> <tr> <td>- Cap 184°</td></tr> <tr> <td>- Distance parcourue: 648 NM</td></tr> <tr> <td>- Vent SUD-EST 14 noeuds</td></tr></tbody></table><br /> <p>J'arrive à la fin du quart d'Alain, soit 4 heures du matin, le vent est tombé et Alain s'apprête à réveiller le skipper pour lui signaler le besoin de remettre les moteurs et Damien qui prend son quart à sa suite. Comme hier soir c'est le moteur tribord qui à tourné (rappelez vous !), je m'attends a entendre le moteur démarrer d'un instant à l'autre étant dans la cabine bâbord arrière. C'est d'ailleurs en traversant ma cabine et ensuite ma "salle de bain" que l'on peut entrer dans la cale moteur (qui comporte un moteur de 41cv, un groupe électrogène, une partie du pilote automatique et autres babioles). Le moteur démarre donc, j'entends le skipper le monter en régime, puis le descendre, puis le remonter à fond, bref je sens que quelque chose ne tourne pas rond. Quelques instants plus tard, le skipper traverse ma cabine, une lampe torche à la main, j'ai le temps de lui demandé à son retour si il y a un problème, oui&nbsp;! le moteur ne monte pas en régime... m**rde alors, c'est important un moteur, c'est chiant un problème etc... mais bon on est sur un cata et il y a l'autre moteur donc dans le pire des cas .... même si dans mon semi coma (je suis en train de me rendormir) je n'envisage pas une panne de moteur. Je m'endors profondément.. je sens bien dans mon sommeil que des gens passent dans ma cabine, vont dans la cale moteur, en ressortent, discutent, ce qui est bien anormal à 5 - 6 heures du matin. Je sens bien aussi que mon heure de quart est arrivée mais que personne ne m'a réveillé, mais mon sub-conscient est bien endormi et ne déclenche pas le réveil de la bête (moi !). </p> <p><img title="Bricolage serieux: faconage de piece en bois, dec. 2008" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0 auto" alt="Bricolage serieux: faconage de piece en bois" src="http://www.catamaran-antilles.fr/transat/public/transat-bresil/DSCN2477.jpg" /></p> <p>C'est lorsque j'ai entendu des bruits de scie électrique, de marteau et une intensification du "rafus" que mon inconscient à déclenché le réveil. Je monte donc sur le pont, non sans être étonné de voir la cale moteur de ma cabine ouverte. Je trouve sur le pont un véritable atelier de bricolage/menuiserie, de la sciure de bois par terre, des plans et schémas sur la table, des gros morceaux de bois travaillés... mon dieur que se passe t il&nbsp;? Le skipper et Damien continuent de travailler, de discuter sur la manière de résoudre leurs problèmes. Damien à usiné une pièce en bois pour réparer un élément vital du bateau, j'émerge de plus en plus (je suis long au réveil). Le premier problème du sous régime du moteur leur en à fait voir un deuxième éminemment plus important. La transmission de la barre est sur le point de casser et pour réparer il leur a fallut créer (usiner) une pièce avec du bois. </p> <p>Pendant que Damien usinait sa pièce, le skipper en a profité pour alerter par email le comité d'organisation (Patrick) que Marie-Soizic faisait face à une avarie importante et que nous étions en phase de réparation. Patrick nous à rappelé très rapidement sur l'Iriduim pour savoir si on avait besoin d'assistance, merci Patrick. Sur le coup de 10 heures du mat, le problème est réglé, l'ensemble de transmission barre/méche/safran est solidifié, l'équipage plus serein, le skipper aura tout de même à faire faire une réparation plus sérieuse (peut être pas en bois) une fois arrivée à Salvador.</p> <p><img title="L'oeuvre de Damien, dec. 2008" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0 auto" alt="L'oeuvre de Damien" src="http://www.catamaran-antilles.fr/transat/public/transat-bresil/DSCN2480.jpg" /></p> <p>Ceux qui suivent auront compris que nous avons résolut un problème, mais que le problème initial, celui du sous régime moteur, n'était pas encore abordé. C'est donc à partir de 10h que l'on s'est occupé du moteur bâbord, soit 6 heures après la découverte de ce sous régime. Le skipper ne semble pas inquiet car le moteur fonctionne, la manette de gaz obéit, c'est juste qu'il n'arrive pas a dépasser les 2500 tours minutes. Il manquerait donc de puissance sur le moteur bâbord si le besoin s'en faisait sentir. Très rapidement notre skipper trouve l'origine de cette baisse de régime: c'est le fuel&nbsp;! La qualité du gazoil chargé à Dakar était très médiocre, on voyait des éléments en suspensions, ces éléments ont du encrasser le filtre est le débit est donc moindre, le moteur reçoit moins de fuel et ne peut donc pas monter en régime.. c'est simple.. mais maintenant qu'est ce qu'on fait&nbsp;? On attend un peu, on laisse le filtre s'encrasser encore un peu et on le changer, on a tout le matos a bord pour changer les filtres (y compris des filtres)... bref sa rassure tout le monde et la tension descend un peu, surtout que le vent revient que que l'on se remet ou voiles seules et que l'on avance bien à 8 noeuds maintenant. </p> <p>On prépare donc le petit-déjeuner (tranches de jambons de pays, etc..) et l'on se remet tranquillement des émotions de la nuit et du matin. Damien remet ses lignes à l'eau.. et quelques minutes plus tard on attrape deux belles dorades coryphènes. Ces dorades sont plates, avec une énormes tête en forme de sonar (un peu comme l'avion Beluga qui transporte les airbus en pièces détachés). Mais la particularité de la dorade coryphène est de changer de couleur, dans l'eau, juste avant de la remonter, elle est bleue et blanche, en la sortant elle vire au jaune puis au vert, c'est un spectacle hallucinant et de toute beauté, cela ne dure que 10 minutes, même pas, puis on les remet à l'eau car il nous reste de la bonite et on veut pas les garder car il faudra à un moment jeter soit un bout de bonite, soit un bout de dorade... on attendra 2 jours avant de garder de nouveau la pêche. C'était ma 5eme prise sur ce bateau et ma deuxième depuis le début de la transat. </p> <p><img src="http://www.catamaran-antilles.fr/transat/public/transat-bresil/DSCN2482.jpg" alt="Dorade coryphene" style="margin: 0 auto; display: block;" title="Dorade coryphene, dec. 2008" /></p> <p>Il est maintenant 13h, tout le monde se repose, j'en profite pour écrire ce journal de bord, on va bientôt passer à table. Le tuyau de douche de la jupe arrière vient de se rompre inondant la cale moteur tribord, mais c'est mineur comme incident comparé aux autres de ce matin. Mais sinon cela aurait été l'affaire de la journée.</p> <p>Pour midi je prépare des steak de bonite (qui à dit encore ?) et des haricots verts... pendant le repas on se prend un beau grain... ca y est nous rentrons dans la zic, il est 15h30. La zic&nbsp;? kezako se truc là&nbsp;? c'est la Zone Intertropicale de Convergence, autrement dit le pot au noir (ou poto pour les intimes). La zic est la zone dans laquelle les vents et courants du sud "rencontrent" ceux du nord, ca donne au choix, un bordel monstre ou un calme total... le plus souvent accompagné de grains rapides et violents... hummm je sens que je vais adoré. En tout cas le bateau avance bien, on a 14 knt de vent apparent, un vent de Sud-Est et on file à 9 noeuds, après ses derniers jours de calme c'est un vrai plaisir... même si ça commence à bien gigoter.</p> <p>Mais la vraie rentrée dans le poto se fera ce soir, à la fin de mon quart, vous allez voir ça va bouger !</p> <p><img title="Trois hommes et un moulinet, dec. 2008" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0 auto" alt="Trois hommes et un moulinet" src="http://www.catamaran-antilles.fr/transat/public/transat-bresil/DSCN2492.jpg" /></p> <p>Comme souvent, je fais une petite sieste après le déjeuner (genre il est 17h), je suis réveillé par Damien qui me dit en avoir un gros... le temps que j'émerge et je comprends qu'il a ferré un gros poisson avec sa canne à pêche de compet'. Je monte donc sur le pont pour trouver Alain et Damien, tous les deux pliés sur la canne, elle même pliée sous le poids du poisson. Effectivement, ca doit être du lourd, a deux ils ont du mal a mouliner pour ramener la bête à bord. Après une âpre lutte, on voit enfin quelque chose arrivé au bout de l'hameçon... une tête de thon, mais juste la tête, le reste du corps a disparu. Rien qu'à voir la tête, Damien estime que ce thon devait bien peser dans les 20 kg et qu'il s'est sûrement fait croquer par un requin (je vous laisse imaginer la taille du requin qui croque un thon de 20 kg, comme ca, au petit dej). On voit bien que la tête à été "proprement" coupée du reste du corps. L'explication est que dans la vie, les thons sont plus rapide que les requins, c'est une sorte d'assurance vie, mais au bout d'une ligne, un thon fait moins le malin et celui là a du saigner un peu à cause de l'hameçon (j'vous raconte pas la taille des hameçons) attirant immédiatement les rorquals aux alentours qui ont bassement profité de sa petite vitesse pour en faire qu'une bouchée. De se dire qu'il y a un requin de plus de 70Kg derrière le bateau, ca calme un peu et ca fait vraiment froid dans le dos.</p> <p><img title="C'est tout ce qui reste de la prise, un requin a gobé le thon pris a l'hamecon, dec. 2008" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0 auto" alt="C'est tout ce qui reste de la prise, un requin a gobé le thon pris a l'hamecon" src="http://www.catamaran-antilles.fr/transat/public/transat-bresil/DSCN2493.jpg" /></p>