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Une transatlantique en catamaran . . . http://www.catamaran-antilles.fr/transat/index.php? Le récis de 13 jours de transat, de Mindelo, Cap-Vert, à Salvador de Bahia, Brésil fr Fri, 04 Mar 2016 11:22:21 +0100 http://blogs.law.harvard.edu/tech/rss Dotclear Nous sommes arrivés http://www.catamaran-antilles.fr/transat/index.php?post/2008/12/17/Nous-sommes-arrives urn:md5:d8c5c56fbf52750c70ee153d6e0e3272 Wed, 17 Dec 2008 16:52:00 +0100 Thomas arriveebahiabresil <p><br /> Arrivée à la marina de Bahia à 10H03</p> <p>Aujourd'hui, il n'y a pas de point journalier. En effet, nous sommes arrivés ce matin à Salvador de Bahia, Brésil.<br /></p> <p>Dès mon quart de 6h00, lorsque je suis arrivé sur le pont, j'ai vu que l'on était tout proche de la terre, je ne la voyais pas encore car il faisait nuit, mais je voyais des milliers de lumières (de la ville) briller. C'est seulement vers 7h30 alors que le jour se levait que j'ai vu la terre pour la première fois depuis 13 jours. Cela ne m'a rien fait de particulier, peut être que 2 semaines ce n'est pas assez pour ressentir une joie immense ou une émotion à ce moment.<br /><br /> <img src="http://www.catamaran-antilles.fr/transat/public/salvador-bahia/.DSCN2603_m.jpg" alt="phare-arrivee-salvador-bahia" style="display:block; margin:0 auto;" title="phare-arrivee-salvador-bahia, dec. 2008" /></p> <p>Tous le monde se léve un peu avant 8h00, on hisse la grand voile, affale le spi et metons les moteurs... en route pour la marina, il reste un peu moins de 20 NM à parcourir, soit moins de 1% du trajet effectué. <br /></p> <p>La terre est là sur notre bâbord, avec la ville de Salvador, ça à l'aire d'être une mégalopole, des building, gratte ciel, à perte de vue... nous sommes accueilli par la pluie qui se met à tomber dès le levé du soleil.<br /><br /></p> <p><img src="http://www.catamaran-antilles.fr/transat/public/salvador-bahia/.DSCN2611_m.jpg" alt="comite-arrivee-bahia" style="display:block; margin:0 auto;" title="comite-arrivee-bahia, dec. 2008" /></p> <p>On arrive à la marina est on est amarré à 10h03, nous sommes accueilli par l'organisation du RIDS (Nicolas) et du folklore local, avec remise de bracelets, caipirinha (rhum etc..) et feux de joies. Il y a aussi la presse local, une télé, un reporter photo et un journaliste de la presse écrite. Et vas y que je t'interviewe, que je te pose des questions sur la traversée, etc..... <br /></p> <p>Nous avons donc fait la traversé en 12 jours, 15 heures et 30 minutes, ce qui sur 2 279 milles nautiques, fait une moyenne de 7,5 noeuds...<br /></p> <p>Nous sommes ensuite pris dans le "train train" quotidien, lavage du bateau, courses à terre et mon journal de bord s'arrête là, merci de l'avoir lu.<br /></p> Plus que 70 MN ! http://www.catamaran-antilles.fr/transat/index.php?post/2008/12/16/Plus-que-70-MN urn:md5:5176be45ceda5a75f6bdfdbe5e05a03f Tue, 16 Dec 2008 16:50:00 +0100 Thomas bresildorade coryphenepecheterrethon <p><br />Comme je le disais, le vent est tombé, enfin pas tout a faire, il y en a toujours, mais il nous vient pile dans le dos, ce qui est une allure très désagréable à suivre. D'ailleurs lorsque je monte prendre mon quart, le foc bat dans le vide, il faseille, je décide donc de le rentre pour le preserver, plutôt que de changer de cap. On marche à 5 noeuds, même pas, à cette allure nous n'y serons même par mercredi.</p> <table width="99%" border="0"> <tbody> <tr> <td>Point a 16h30</td></tr> <tr> <td>- Position: 11°55'S 37°04'W </td></tr> <tr> <td>- Cap 241°</td></tr> <tr> <td>- Distance parcourue: 2 1654 NM</td></tr> <tr> <td>- Vent NORD EST EST 6 noeuds</td></tr></tbody></table><br /> <p>&nbsp;</p> <p>La journée va être comme cela, pas de vent, du mauvais coté, bref découragent si prêt du but que d'être pratiquement arrêté au milieu de nul part sous une chaleur accablante&nbsp;! On fait un peu de moteur entre midi et 16h00 histoire d'être sur d'y être mercredi? Puis on renvoi le spi et on affale la grand voile, on est sous spi seul, ce qui parait être la meilleur solution avec si peu de vent dans le dos. Ce sera probablement la journée la plus longue de toute la traversée. </p> <p>J'avoue que dans l'après midi j'ai refais une sieste d'une grosse heure. Lorsque je remonte sur le pont Alain et Damien on déjà pêché 4 thons, du thon blanc, ils ont tout remis à l'eau. Ils en repêcherons 3 entre la fin de l'après midi et l'apéro du début de soirée. Un record de 7 thons pêchés dans la journée... alors qu'on arrive demain et que nous n'avons plus besoin de pêche alimentaire.</p> <p><img title="Le hammac a fruits, dec. 2008" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0 auto" alt="Le hammac a fruits" src="http://www.catamaran-antilles.fr/transat/public/transat-bresil/DSCN2460.jpg" /></p> <p>Le skipper nous prépare un bon repas pour nous remonter le moral, dorade (et oui encore !) à la bordelaise (sauce au vin rouge) et pomme de terre. Heureusement, vers la fin de soirée, le vent revient et nous propulse à une vitesse de 6-7 noeuds, et maintenant nous avons le courant qui nous pousse, ce qui fait que l'on va .... trop vite. On affale la grand voile et on laisse le foc et on rejoue à notre jeux "faut pas dépasser 5 noeuds".</p> <p>Mais auparavant, j'ai vu la TERRE&nbsp;! enfin, j'ai vu un phare scintiller dans la nuit, car la terre, je ne la verrais réellement que demain matin.</p> <p><img title="atterissage-salvador-bresil, dec. 2008" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0 auto" alt="atterissage-salvador-bresil" src="http://www.catamaran-antilles.fr/transat/public/salvador-bahia/.DSCN2602_m.jpg" /></p> <p><strong>Lorsque je vais me coucher, il ne doit rester que 70 NM à parcourir (sur les 2 200)</strong></p> Et de 2 000 ! (milles) http://www.catamaran-antilles.fr/transat/index.php?post/2008/12/15/On-a-plus-de-vent-la-nuit urn:md5:34c4b3ec21cd22d9bf99db82582ea26f Mon, 15 Dec 2008 16:45:00 +0100 Thomas <p><br />Au réveil, le skipper demande à se qu'on lui ramène le spi dans le cockpit afin de le réparer. Toujours est il que lorsque je me lève à midi, la chaussette a été recousue et nous envoyons le spi, nous verrons bien ce soir si la réparation a été salvatrice ou non.</p> <table width="99%" border="0"> <tbody> <tr> <td>Point a 16h30</td></tr> <tr> <td>- Position: 10°02'S 35°07'W </td></tr> <tr> <td>- Cap 233°</td></tr> <tr> <td>- Distance parcourue: 2 004 NM</td></tr> <tr> <td>- Vent SUD-EST 9 noeuds</td></tr></tbody></table> <p><br />Après un très bon déjeuné, le skipper nous a préparé la dorade pêchée hier en papillote au herbes (romarin principalement), tout le monde comate dans le bateau.</p> <p>Le vent baisse de plus en plus et malgrès qu'il nous reste moins de 300 NM nous n'arriverons pas avant mercredi matin. J'appréhende de plus en plus le retour à la civilisation, le retour à amboise et reprendre la gestion des affaires courantes...</p> <p><img title="La balise de tracking, dec. 2008" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0 auto" alt="La balise de tracking" src="http://www.catamaran-antilles.fr/transat/public/transat-bresil/DSCN2471.jpg" /></p> <p>Deux lignes sont à l'eau depuis le matin ....</p> <p>L"après midi passe lentement, puis la soirée. On hisse le spi. Après le dîner le vent revient et plutôt puissamment, il s'établit à une vingtaine de noeuds, on affale le spi edt on remet le foc. Puis les quarts de nuits commencent, Marie Soizic vole a plus de 11 noeuds, enfin du vent... mais cela sera de courte durée car à mon quart de 6h00 le vent sera tombé et aura changé de direction&nbsp;! on arrivera jamais demain soir</p> <p>Il reste 275 NM pour Salvador de Bahia ....</p> La manille mystérieuse http://www.catamaran-antilles.fr/transat/index.php?post/2008/12/14/La-manille-mysterieuse urn:md5:9c9aba69c77093b9254ef7adc09e30d2 Sun, 14 Dec 2008 16:43:00 +0100 Thomas avariedauphinmanillepechespi <p><br />Le vent est tombé pendant la nuit, il y en a toujours, mais il ne nous permet plus de "foncer", on se "traîne" à 7-8 noeuds, c'est pas bon pour le moral !</p> <table width="99%" border="0"> <tbody> <tr> <td>Point a 16h30</td></tr> <tr> <td>- Position: 08°80'S 32°57'W W</td></tr> <tr> <td>- Cap 232°</td></tr> <tr> <td>- Distance parcourue: 1 812 NM</td></tr> <tr> <td>- Vent SUD 10 noeuds</td></tr></tbody></table><br /> <p>Je suis d'ailleurs réveillé par les manoeuvres d'envoi du spi, sur les coups de 11h00, manoeuvres qui sont brusquement interrompues... Damien à trouvé sur le pont avant une manille.. elle vient forcement de quelque part, mais d'où&nbsp;? On commence un brainstorming général, d'où vient elle&nbsp;? qu'elle pièce va bientôt lâché car plus assurée (voire même tenue) par cette manille&nbsp;? Le point d'amure de la drisse de grand voile est instant mis en cause, qu'a ne cela tienne, on affale la grand voile, pas totalement, mais suffisamment pour vérifier que sa drisse se porte bien. Ca vient donc forcement de l'avant et de la tête de mât&nbsp;! Il ne reste plus que le foc, mais celui çi tient bien et l'occultation aux jumelles des points d'amures du foc ne révèle aucun problème. Bizarre, bizarre, c'est manille. Un examen approfondie de la manille nous apprend qu'elle n'a pas de pas de vis, c'est donc une manille à goupille et qu'elle à travaillé sur une pièce métallique de manière symétrique sur ses deux cotés, mais cela ne nous avance pas plus. Ne trouvant pas, nous la mettons de côté et envoyons le spi. Le bateau se remet à bien marché, c'est à dire plus de 8-9 noeuds.</p> <p>Pendant tout ce temps la nous avons été accompagné par un ban de dauphins qui comme à leur accoutumés ont joués à l'avant du bateau, dans les étraves. L'occultation de la tête de mat aux jumelles me fera perdre ma paire de lunettes de soleil.... crotte de bique, zut !</p> <p><img title="La presse filme la ceremonie de Neptune, dec. 2008" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0 auto" alt="La presse filme la ceremonie de Neptune" src="http://www.catamaran-antilles.fr/transat/public/transat-bresil/DSCN2571.jpg" /></p> <p>Pour éviter des courants contraires, le skipper change légèrement le cap, ce qui nous rapproche du Brésil (de la côte) et, après calculs, nous fait même gagné 10 miles sur la distance restante à parcourir. Si nous marchons à une vitesse moyenne de 7,5 noeuds, nous devrions arrivée dans la nuit de mardi à mercredi, sur les coups de 3h00 du mat. Mais nous faisons pratiquement tout le temps plus de 7,5 knt, nous devrions donc arriver dans la soirée de Mardi... ce qui nous fait plus que 2 nuits en mer !</p> <p>Pendant le repas de midi, un poisson mord à la ligne de traîne de Damien, celle ci claque et casse immédiatement, ça devait être un énorme poisson. D'ailleurs Damien vérifiera plus tard l'autre ligne, celle de la canne à pêche et remarquera l'absence de l'autre appât, c'est donc plusieurs gros qui ont du attaquer au même moment, peut être un ban de thons !</p> <p>Plus tard dans la soirée, le skipper décide de rentrer le spi car le vent nous vient de plus ne plus de face et il a "peur" qu'en pleine nuit le spi ne soit plus praticable et en bon skipper, anticipe ce changement de voile pendant qu'il fait jour, ce qui va se passer nous montre le bien fondé de cette décision. Au moment de descendre la chaussette du spi, celle-çi se bloque à un tiers de sa descente et impossible de l'abaisser plus, la tuile. Nous affalons donc le spi à la main, ne le brassant pour pas qu'il tombe à l'eau et fasse chalut, ce que nous arrivons à faire. Malheureusement dans l'histoire l'écoute de spi battait à fond et a cassé au passage le feu blanc de navigation. Nous improvisons donc une réparation avec un verre de table et une 1/2 bouteille d'eau en plastic. Ce n'est pas du tout esthétique, mais ca marche bien. Le spi était coincé car la poulie en haut de la chaussette qui sert à descendre ou monter cette dernière avait "avalée" de la chaussette et était coincé. </p> <p><img title="Près de l'équateur, dec. 2008" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0 auto" alt="Près de l'équateur" src="http://www.catamaran-antilles.fr/transat/public/transat-bresil/DSCN2569.jpg" /></p> <p>Nous revoilà donc au foc pour les quarts de nuit. La lune se lève de plus en plus tard et la première partie de mon quart se passe dans le noir le plus total !</p> C'est bon la dorade coryphène http://www.catamaran-antilles.fr/transat/index.php?post/2008/12/13/C-est-bon-la-dorade-coryphene urn:md5:61320ce9d28582bc7a465c28b6f2e1db Sat, 13 Dec 2008 16:40:00 +0100 Thomas dorade coryphenegestion dechetpain <p><br />La première chose que le skipper fait en se levant se matin là est de me confier la poubelle. La gestion des déchets est une vraie science à bord. Il est effectivement impossible de stocker toutes les ordures que produisent 4 personnes pendant 2 semaines, à la fois pour des raison de place et à la fois pour des questions sanitaires. Il y a donc une règle simple à respecter: tout ce qui est biodégradable passe par dessus bord, le reste non.</p> <table width="99%" border="0"> <tbody> <tr> <td>Point a 16h30</td></tr> <tr> <td>- Position: 05°45'S 30°56'W</td></tr> <tr> <td>- Cap 221°</td></tr> <tr> <td>- Distance parcourue: 1 566 NM</td></tr> <tr> <td>- Vent SUD 15 noeuds</td></tr></tbody></table><br /> <p>Il est vrai que si l'on devait garder à bord les dechets des poissons péchés, l'air serait bien vite irrespirable sur le bateau. La plupart des déchets retournent donc à la nature, les autres sont stockés dans des sac poubelles et mis dans les coffres avant du bateau. C'est d'ailleurs toujours un plaisir d'arriver dans un port et de descendre à terre les poubelles accumulées à l'avant... Au risque d'un choquer certain, les bouteilles de verre et les boite de conserves sont ainsi envoyées par le fond. Et oui, le verre et le métal sont biodégradable, ca mettra des dizaines voir des centaines d'années (pour le verre) à se dégrader, mais par 2 000 mètres de fond au milieu de l'atlantique on peut se le permettre. Par contre le plastique, les capuchons, etc.. restent sagement à bord. A chaque fois que l'on fait la cuisine, le chef (la plus part du temps, le skipper) fait des allers retours entre le carré et le bord du bateau pour jeter abats, arrêtes, épluchures etc... bref ce matin, j'ai fait un court séjour à l'avant pour y stocker la poubelle des derniers jours, d'ailleurs j'ouvre le coffre en retenant ma respiration, tellement ca pue là dedans !</p> <p>A midi on se livre à un rapide calcul de temps restant à passé avant l'arrivée. Il doit rester 650NM et l'on marche en moyenne à 8-9 noeuds ce qui nous fait arriver dans 76 heures, soit un peu plus que 3 jours (3 x 24), nous devons donc arriver mardi 16 décembre à Salvador de Bahia... que le temps passe vite et qu'il me tarde de rentrer (deux sentiments forts et contradictoires, je suis bien à bord, mais j'ai envie de rentrer et de revoir ma femme et mes enfants).</p> <p><img title="Une belle prise cette dorade coryphene, dec. 2008" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0 auto" alt="Une belle prise" src="http://www.catamaran-antilles.fr/transat/public/transat-bresil/DSCN2483.jpg" /></p> <p>Le skipper nous prépare le déjeuné du siècle, Dorade Coryphène et lentilles, ca fait simple comme ca, mais faut voir la sauce (ail, crème fraîche, huile d'olive et vinaigre balsamique) et faut voir comment il a fait cuire les lentilles avec des "chutes" de notre jambon de pays... bref un régal. Après ce repas de rois, l'équipage fait sa siéste, sauf bibi qu'est de quarts, mais moi je redors systématiquement 3 heures le matin.</p> <p><img title="Une belle dorade, dec. 2008" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0 auto" alt="Une belle dorade" src="http://www.catamaran-antilles.fr/transat/public/transat-bresil/DSCN2487.jpg" /></p> <p>Au réveille de sa sieste, le skipper nous fait du pain, activité quotidienne depuis que nous n'avons plus de pains "frais" acheté à Mindelo avant le départ. Pour cela il utilise une machine à pain pour le pétrissage et cuit ensuite le pâton obtenu au four. Il utilise pour le pétrissage des mélanges tout établie et vendu comme tel en france. Cependant nous sommes arrivés au bout de ces mélanges si pratique, et il a du faire sa pâte en partant de la farine. Et là encore un problème est survenu, il n'y à pas de levure à bord&nbsp;! Qu'à ne cela tienne, il a fait du pain au levain, en prélevant un tiers de la pâte du pain de la veille, en en utilisant ce levain pour le pain du lendemain et ainsi de suite, méthode artisanale et qui donne un pain excellent&nbsp;! Depuis le passage de l'équateur, nous avons tous les jours du pain frais, artisanal et délicieux... quel autre bateau peut en dire autant ?</p> <p><img title="Remise a l'eau d'une dorade, dec. 2008" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0 auto" alt="Remise a l'eau d'une dorade" src="http://www.catamaran-antilles.fr/transat/public/transat-bresil/DSCN2488.jpg" /></p> <p>Le bateau marche très bien, on doit faire du 9-10 noeuds de moyenne, il file sous grand voile et foc, on sent la vitesse, on se rapproche de Salvador !</p> Skipper, donne nous notre pain de ce jour http://www.catamaran-antilles.fr/transat/index.php?post/2008/12/12/Passage-de-l-%C3%A9quateur urn:md5:185de9f4f13573c6bf49cfff4968c91b Fri, 12 Dec 2008 16:23:00 +0100 Thomas dorade corypheneneptunepainspi <p><br />Comme la veille, le quart du matin était du pur plaisir. Le bateau file à une vitesse folle (faut pas exagérer non plus, mais on doit faire du 9-10 noeuds de moyenne), le vent s'établit à 16-17 noeuds avec des pointes à 21. Le temps passe vite, le soleil se lève, la mer est belle, bref je kiffe, c'est peut être dur à comprendre pour ceux qui sont à terre, mais c'est comme ça. Je me recouche après mon quart et me léve à 11h30, je pompe la cale au passage et me voilà frais et dispo sur le pont. RAS, le bateau va un peu moins vite car le vent à baissé, mais sa vitesse reste tout à fait honorable. Il doit nous rester 4 jours de mer avant d'arriver à Salvador, ce qui veut dire que j'aurais mon avion du 20 et que je passerais Noel avec ma femme et mes enfants, c'est une drôle de préoccupation sur le moment, mais c'est important pour moi.</p> <table width="99%" border="0"> <tbody> <tr> <td>Point a 16h30</td></tr> <tr> <td>- Position: 02°58'S 28°50'W</td></tr> <tr> <td>- Cap 221°</td></tr> <tr> <td>- Distance parcourue: 1 385 NM</td></tr> <tr> <td>- Vent SUD 14 noeuds</td></tr></tbody></table><br /> <p>&nbsp;</p> <p>Le vent s'étant maintenant établi par le travers et ayant faiblit, c'est le moment d'envoyer le spinnaker. On doit d'abord réparer un petit accrocs que nous avons vu lors de l'utilisation précédente. On ramène donc le spi dans le cockpit et on répare avec du scotche à spi, rien de plus simple. On se prend un peu les pieds dans la chaussette en le rengainant et déchirons un peu celle çi. Un quart d'heure après le spi est envoyé et après quelques réglages le bateau reprend de la vitesse.</p> <p><img title="Routine du bord: lecture et preparation de la peche, dec. 2008" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0 auto" alt="Routine du bord: lecture et preparation de la peche" src="http://www.catamaran-antilles.fr/transat/public/transat-bresil/DSCN2467.jpg" /></p> <p>Mais après le déjeuner le vent remontant dans notre nez, il faut se résoudre à affaler le spi et remettre le foc.</p> <p>Le skipper se met ensuite à nous faire du pain. Il nous a fait hier deux magnifiques et délicieux pains de campagne, que l'on à mangé avec du beurre salé et des tranches du jambon fumé que les bénéteaux avaient apporté, quoi de plus bon au milieu de l'atlantique ?</p> <p><img title="Le pain sort du four, merci skipper, dec. 2008" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0 auto" alt="Le pain sort du four, merci skipper" src="http://www.catamaran-antilles.fr/transat/public/transat-bresil/DSCN2519.jpg" /></p> <p>Neptune, dans sa grande générosité, nous a fait parvenir aujourd'hui, son discours de le cérémonie du passage de la ligne, merci encore Alain.</p> <code> <p>Enfin, nous y sommes !</p> <p>Au bénéfice de l'age, sans doute, j'ai reçu par la voix de notre skipper une délégation très spéciale et très momentanée de Neptume pour vous dire quelques mots en ce moment et en ce lieu très particulier.</p> <p>Sur le grand livre du gps - les droites de hauteurs sont rangées au rayon des accessoires inutiles - j'ai vérifié que ce jeudi 11 décembre a 13h50'50 TU vous êtes bien par 00°00'00<em> de latitude nord et par concomitance obligatoire par 00°00'00</em> de latitude sud. Instant magique qui vous fait franchir la ligne</p> <p>La ligne, objet réel ou virtuel aux multiples déclinaisons, il y en a une foultitude, ligne droite ou ligne courbe, ligne de crête ou ligne de plus grande pente, ligne de la main ou ligne de vie du bateau ligne jaune, que l'on s'applique quotidiennement a ne pas franchir, ligne de pêche, qui d'un simple moyen de loisir tranquille peut se transformer au dimension de l'atlantique en un redoutable test à l'effort, de ce cote là vous avez encore de sérieuses marges de progressions, ligne aéropostale de Mermoz, Sait Ex, Daurat.</p> <p>Enfin, la ligne, unique, sans attribut, puisque l'on dit passage de la ligne, cette ligne, ou ces parallèles que les anciens suivaient au soleil de midi. </p> <p>Franchir cette frontière invisible, beaucoup en ont rêvé sans jamais l'atteindre, il importe donc de goûter l'instant qui fait basculer du nord au sud, passer d'une moitié de la terre à l'autre et qui vous transforme un marin. Il y a comme cela quelques moments dans la vie, avec un avant et un après.</p> <p>Si le marin se transforme, il doit changer de nom, ainsi Thomas, par la volonté de Neptume, tu t'appelle désormais dans le grand livre de la navigation à voile, Toison Tropicale. Tu fais parti de ces êtres assez rare qui ont appris, on peu le dire ainsi, à marcher sur la mer. Exercice périllieu et non sans risque puisque tu n'as pas hésité à passer directement du cockpit au carré en zappant l'échelle de descente. On en garde des séquelles ou on en tire des privilèges. Tu as hérité de la seconde option puisqu'il semble bien que tu sois insensible au mal de mer. Que les enfants de tes enfants puissent en hérités.</p> <p><img title="Bapteme de Neptune sur l'equateur, dec. 2008" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0 auto" alt="Bapteme de Neptune sur l'equateur" src="http://www.catamaran-antilles.fr/transat/public/transat-bresil/DSCN2574.jpg" /></p> <p>Damien, ton nom équatorial sera rapala habile Jusqu'à aujourd'hui, héritier d'un grand-père officier de marine et pêcheur qui t'as tout appris dans ce domaine, c'est surtout cet aspect que tu as retenu. Ne disais tu pas a 4 ou 5 ans de ta cousines nouveau née, pesant 5 à 6 livres, "j'aurais pu la prendre avec la ligne"&nbsp;! Au coté du pecheur, qui pousse le style a ne ramener que la tête du poisson, mangée par un requin, tu as rejoins l'autre partie de l'héritage. Tu es donc marin.</p> <p>Alain, un skipper ne change pas de nom, tu es tout simplement et restera, comme inscrit sur ta casquette, le skipper de Marie Soizic Combien de marées depuis un certain lac des landes en passant par les marmites de la Hague, les courants des anglo normandes, le raz de sein au accent de la walkyrie, la tranquillité de la bretagne sud. On arrive pas par hasard sur la ligne.</p> <p>Enfin s'il n'y a pas de bateau sans équipage, il n'y a pas d'équipage sans bateau Marie Soizic, a ton port d'attache de Port la Foret, tu côtoyais les grands marrants a deux ou trois pattes qui te donnais des fourmis dans les voiles. Sagement tu t'es contentée de ton seul voisinage mais comme la chèvre de M. Seguin, tu as tirée sur tes amarres pur aller voir en dehors de ton près et contrairement a M. Seguin c'est en plein harmonie avec ton skipper que tu viens de faire la malle, en terme plus marin, de larguer les amarres.</p> <p>Le Golf de Gascogne, un tantinet méchant a essayer de te barrer la route, sans succès bien sur, la Corogne, Madere, où tu rejoins tes amis du Rally des Iles du Soleil, c'est plus jolie que le RIDS qui fait penser à un compte en banque, une compagnie informatique ou une électronique new look. Puis Tenerife, Dakar, le Saloum, l'archipel du Cap Vert. Ce jeudi 4 décembre vers 16h de l'après midi, en bonne compagnie de Sao Vicente et Sao Antao, un ris dans la grand voile, chao Mindelo. Tu mets le cap plein sud pour atteindre ce fameux pot au Noir. Très vite sous spi ta route sera clémente sur 25 degrés Ouest pour atteindre cette zic inconnu du commun des mortels et passer par cette petite fenêtre qui t'ouvre les espaces du grand sud. l'expression passer entre les grain n'a jamais ete aussi a propos.</p> <p>Pour agrémenter le voyageur tu as même fait monter a bord, une bonite et 2 dorades coryphènes, ces poissons emblématiques que beaucoup ne rencontrent que dans les livres. Et voilà ce 11 décembre 2008, a 11h50'50 tu est sur la ligne, Marie Soizic, avec ton skipper, Toison Tropicale et Rapala Habile. Le poète a dit que l'éternité c'était la mer allé avec le soleil</p> <p>vous avez la mer, vous avez le soleil vous avez donc l'éternité, profitez en le rêve continu.</p> <p>Bon vent a toi Marie Soizic et a tout tes futurs équipages pour courir les mers sans limites.</p> <p>Cérémonie du passage de l'équateur Alain Beneteau dans le rôle de Neptune Sur l'équateur 11 décembre 2008</p> </code> <p>Ce matin, nous recevons les positions des bateaux, nous avons Mathusalem juste à coté de nous, il doit être à 3 miles, le problème est qu'on ne le voit pas, on lance des appels VHF sans aucun résultat.. il doit y avoir un problème dans les positions ou une visibilité très réduite (ce qui ne semble pas être le cas) ou bien il a coupé sa VHF&nbsp;! je retourne faire un tour d'horizon et vous tiens au courant les amis !</p> <p><img title="Le poste de barre, dec. 2008" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0 auto" alt="Le poste de barre" src="http://www.catamaran-antilles.fr/transat/public/transat-bresil/DSCN2568.jpg" /></p> <p>En fin d'après midi, Damien et Alain pèchent une dorade coryphène de 3 - 4 kilos, nous en levons les filets immédiatement et la gardons pour le déjeuné de demain. Un oiseau s'est posé sur la filière bâbord vers 23h30 pendant mon quart de nuit, il était toujours là lorsque j'ai repris le quart du matin et s'est envolé vers 7h30, 8 heures de repos au milieu de l'atlantique</p> Passage de l'équateur http://www.catamaran-antilles.fr/transat/index.php?post/2008/12/11/Passage-de-l-equateur urn:md5:c2f2262f81314631e6c2f1373b53f8ed Thu, 11 Dec 2008 16:36:00 +0100 Thomas doucheeau potableneptunepassage equateur <p><br />Nous avons passé l'équateur le 11 décembre à 13h50'42 TU par W026°36'030<em> et N00°00'000</em> (mais c'était inutile de préciser la longitude) à une vitesse de 7,8 Knt en faisant cap au 222°.</p> <table width="99%" border="0"> <tbody> <tr> <td>Point a 16h30</td></tr> <tr> <td>- Position: 00°15'S 26°46'W</td></tr> <tr> <td>- Cap 221°</td></tr> <tr> <td>- Distance parcourue: 1 167 NM</td></tr> <tr> <td>- Vent SUD 11 noeuds</td></tr></tbody></table><br /> <p>Et oui, vous venez de le lire dans le "point à 16h30", nous avons passé l'équateur, une étape dans la vie d'un marin, je vous raconte cela tout de suite.</p> <p>Auparavant, et comme tous les matins, je me suis recouché après la fin de mon quart à 8h00, j'ai bien dormis 3 heures et au réveille, j'ai pris une Douche, oui une douche, c'est ma deuxième douche depuis le départ de Mindelo, soit il y a 8 jours !</p> <p><img title="Près de l'équateur, dec. 2008" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0 auto" alt="Près de l'équateur" src="http://www.catamaran-antilles.fr/transat/public/transat-bresil/DSCN2569.jpg" /></p> <p>La gestion de l'eau douce est une chose sérieuse à bord de tous les navires. On fait la différence entre eau douce et eau potable. Marie Soizic à un réservoir de 400 litres d'eau douce, réservoir que l'on rempli dans les port se raccordant au réseau de distribution disponible localement. Par exemple à Dakar, il n'y avait rien de disponible pour remplir les réservoirs, normal nous n'étions pas au port, mais mouillé (ancré) dans une baie. On est donc parti du Cap Vert avec 600 litres d'eau douce, ce qui fait, sur une prévision de 15 jours de mer à 4 personnes, 9,9 litres par jour et par personne. Cette eau est destinée à faire la cuisine et se laver. Un peu plus de 6 litres, c'est pas beaucoup. Heureusement notre cata est doté d'un dessalinisateur. Celui-çi pompe l'eau de mer, enléve le sel et tout ce qui s'y trouve et en rempli les réservoirs. On crée ainsi à peu près 200 litres d'eau par jour (2 heures de dessal). L'inconvénient est qu'un tel appareil marche au 220v et qu'il alors faire marcher le groupe électrogène 2 heures par jour, c'est le prix du confort d'avoir de l'eau au robinet. Pourquoi cette eau là n'est pas considérée comme potable&nbsp;? Pour 2 raisons: la qualités des réservoirs qui ont maintenant 14 ans, on ne sait jamais trop ce qui a pu y passer, même si on ajout à l'eau des produit pour la purifier et le fait que l'eau dessalinisée ne contient rien dedans, ni sel, ni minéraux, ni quoi que se soit, un peu comme l'eau que l'on met dans certains fers à repasser. Buvez de l'eau comme ça pendant plusieurs semaines et vous viderez de vos minéraux&nbsp;! Nous avons donc embarqué 80 litres d'eau potable en bouteille, comme celle que l'on trouve dans le commerce. Voilà pourquoi prendre une douche est un luxe sur des petits voiliers comme Marie Soizic.</p> <p>Je fais donc surface sur le pont, après ma douche (excusez moi d'insister) et je regarde mon gps. Tiens, le passage de la ligne aura lieu d'ici 2 heures. On patiente tous, l'excitation monte un peu.</p> <p><img title="Passage de l'equateur, dec. 2008" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0 auto" alt="Passage de l'equateur" src="http://www.catamaran-antilles.fr/transat/public/transat-bresil/DSCN2561.jpg" /></p> <p>A quelques secondes de la linge, l'on est tous avec notre appareil photo devant un gps pour immortaliser ce passage. J'arrive à prendre une photo 2 centième de seconde après la ligne, la classe, ca y est je suis un "vrai" marin. Puis Neptume arrive et nous ordonne de venir sur la plage avant. Commence alors la cérémonie du passage de la ligne et des baptêmes. Après un très beau discours (que j'aimerais bien retranscrire ici), Neptune nous baptise, je suis "Toisson Tropicale" et Damien est "Rapala Habile". Un sceau d'eau de mer et nous voilà prêt à affronter le Sud. Merci à Alain pour cette très belle cérémonie, il faisait un très beau et très crédible Neptune. Même le Skipper et Marie Soizic y on eu droit.</p> <p><img title="Neptune, mar. 2009" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0 auto" alt="Neptune" src="http://www.catamaran-antilles.fr/transat/public/transat-bresil/DSCN2573.jpg" /></p> <p>Pour les détails techniques, nous avons passé l'équateur le 11 décembre à 13h50'42 TU par W026°36'030<em> et N00°00'000</em> (mais c'était inutile de préciser la longitude) à une vitesse de 7,8 Knt en faisant cap au 222°.</p> <p>On se bourre un peu la gueule pour fêter ça et on arrive tranquillement à 16h30 l'heure de mon point quotidien</p> <p><img title="De l'eau de mer pour bapteme, dec. 2008" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0 auto" alt="De l'eau de mer pour bapteme" src="http://www.catamaran-antilles.fr/transat/public/transat-bresil/DSCN2577.jpg" /></p> <p>Le vent s'établit bien, c'est à dire de travers et aux alentours de 14 noeuds. Le bateau file, Marie Soizic est contente, on la sent nerveuse, aimant la vitesse, aimants ces allures. Elle se joue des vagues, monte, descend, saute, bref c'est un vrai plaisir. Les quarts de nuits sont sublimes, je suis grisé par la vitesse.</p> <p>Nous avons passé la journée à traîner 4 lignes avec différents appâts, mais aucun poisson n'a daigné venir mordre à l'hameçon, sauf une touche, le matin, pour Damien, mais le poisson à finalement filé à l'anglaise.</p> <p>Nous n'oublions pas de pomper la cale bâbord toutes les deux heures, qu'est ce que l'on peut embarquer comme eau, on doit facilement faire du 15 litres par heure&nbsp;! !</p> <p><img title="Coucher de soleil sur l'atlantique, dec. 2008" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0 auto" alt="Coucher de soleil sur l'atlantique" src="http://www.catamaran-antilles.fr/transat/public/transat-bresil/DSCN2504.jpg" /></p> Bye bye la zic http://www.catamaran-antilles.fr/transat/index.php?post/2008/12/10/Bye-bye-la-zic urn:md5:66edaa236a3bfb2847470ddbcd53980e Wed, 10 Dec 2008 16:19:00 +0100 Thomas bidonnagecommunicationzic <p><br />Le skipper se réveille de bonne humeur ce matin, avant même la fin de mon quart... "ça sent différent" qu'il me dit. Il fallait comprendre "on sort du poto, y a des alizés". Bref ça sent bon tout ça. Le temps de prendre un météo et l'on change le cap, on commence à abattre vers Salvador de Bahia, on est presque en cap directe maintenant. C'est le signe que l'on à quitté la zic et que l'on rentre dans les alizés. On renvoit la toile vers 10h30 et on coupe les moteur vers midi. Évidement on se traîne car on essaye de remonter le plus possible au vent, on a donc une vitesse de 5-6 noeuds, mais au moins on est à la voile. </p> <table width="99%" border="0"> <tbody> <tr> <td>Point a 16h30</td></tr> <tr> <td>- Position: 01°49'N 25°31'W</td></tr> <tr> <td>- Cap 220°</td></tr> <tr> <td>- Distance parcourue: 998 NM</td></tr> <tr> <td>- Vent SUDSUD-EST 10 noeuds</td></tr></tbody></table><br /> <p><br />On se met immédiatement à pêcher, on sort tout l'attirail, c'est à dire 4 lignes de traînes. D'autant plus que le skipper nous fait un poulet Yassa pour le dejeuner ce qui veut dire que l'on a plus de protéines fraîches à bord et que maintenant la pêche devient notre unique source de protéines fraîches.</p> <p><img title="Rapala géant (je sais vous l'avez deja vu cette photo....., dec. 2008" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0 auto" alt="Rapala géant" src="http://www.catamaran-antilles.fr/transat/public/transat-bresil/DSCN2472.jpg" /></p> <p>Le skipper nous annonce aussi qu'il va falloir bidonner, cela consiste à transférer du gasoil stocké dans des jerricans de 20 litres vers les réservoirs principaux du bateau. Les jerricans sont stockés dans des coffres à l'avant du bateau, les réservoirs à l'arrière et comme le bateau bouge (tange), c'est du sport. On a déjà bidonné 80 litres hier soir, il reste 120 litres dans les jerricans, les réservoirs font 350 litres. On est parti avec 550 litres de gasoil...</p> <p>Tous les jours, nous recevons un email du comité d'organisation, incarné par Patrick. Il veille sur nous depuis ses bureaux à Nantes. Comment fait il pour veiller sur nous&nbsp;? Nous sommes tous équipés d'une balise GPS émettrice qui lui envoi notre position plusieurs fois par jour. Officiellement c'est 3 fois par jour, mais je sais de sources sures qu'elles émettent plus que 3 fois, mais c'est un détails. Ces données sont ensuite intégrées sur le site internet du Rally des Iles du Soleil, ce qui permet à n'importe qui, et surtout à nos familles, de suivre à la trace notre position lors de ce Rally. Donc tous les jours chacun reçoit un email de Patrick, donnant les positions de tous les bateaux, cela permet de voir l'évolution et surtout de savoir que tout le monde va bien. Si par hasard un bateau cessait de "bouger" ou si une balise arrêtait d'émettre alors Patrick contacterait le dit équipage par Iriduim. Sur les positions d'aujourd'hui, nous sommes le bateau le plus au SUD, nous ne sommes pas le plus à l'ouest, mais le plus au sud. D'un point de vu tactique, au regard des prévisions météo, nous sommes en bonne position car nous allons pouvoir garder ce cap en route directe, alors que ceux qui sont plus à l'ouest devront tirer des bords... et comme l'on est le plus au sud, le skipper savoure cette "première" place tactique</p> <p>Nous recevons aussi des mails de certains autres bateaux. Callipyge à par exemple péché une dorade coryphène, Brise du Sud à eu une panne de pompe de refroidissement du moteur et à donc remplacée celle ci par une pompe d'évacuation des wc, Sualiga à péché un espadon, Siao Mei à une panne de dessalinisateur et vient de mettre en place un plan de restriction d'utilisation de l'eau à bord.</p> <p><img title="La table a carte, dec. 2008" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0 auto" alt="La table a carte" src="http://www.catamaran-antilles.fr/transat/public/transat-bresil/DSCN2475.jpg" /></p> <p>Ca fait du bien de recevoir des nouvelles des autres, surtout que globalement tout va bien pour tout le monde. Ce sont des bonnes nouvelles.</p> <p>Dans l'après midi, on se traîne lamentablement à la voile et le vent refuse, on arrive pas à faire le cap idéal pour pointer ensuite correctement vers Salvador, on pointe vers Salvador, mais c'est poussif, le vent vient trop de "face", c'est l'éternel dilemme entre cap et vitesse.. Le skipper décide de reprendre un cap Sud et de mettre les moteurs jusqu'à ce soir. C'est donc uniquement à 22h00 que l'on renvoi le foc, éteint les moteurs et faisons cap vers Salvador au 221, là le skipper est content, on est proche du vent, au près serré, on règle le pilote automatique sur un cap à 35 degrés du vent et tout le monde va se coucher, sauf bibi qui est de quart.</p> La croisière s'amuse (la coque babord se remplie d'eau) http://www.catamaran-antilles.fr/transat/index.php?post/2008/12/09/La-croisiere-s-amuse-la-coque-babord-se-remplie-d-eau urn:md5:64c2fd97a02cdafc09b0a2908f8c88bf Tue, 09 Dec 2008 15:46:00 +0100 Thomas avariegrainiriduimvoie d eau <p><br />Hier soir j'avais pas très fain, alors je suis allé me reposer avant mon quart. Je me léve donc a 22h pour trouver Damien qui me passe les consignes: bien repérer les grains au radar et rentrer le foc avant le grain. Si le vent change trop, réveiller l'équipage pour affaler la gand voile et passer les moteurs à 2 500 tours minutes. </p> <table width="99%" border="0"> <tbody> <tr> <td>Point a 16h30</td></tr> <tr> <td>- Position: 03°56'N 25°00'W</td></tr> <tr> <td>- Cap 195°</td></tr> <tr> <td>- Distance parcourue: 834 NM</td></tr> <tr> <td>- Vent SUD-OUEST 14 noeuds</td></tr></tbody></table><br /> <p><br />Le quart se passe bien, je ne vois aucun grain ni au radar ni à l'horizon. Par contre je vois rien à l'horizon... quand je dis rien, c'est le néant, nada, quedal, c'est un vrai trou noir... Si je regarde derrière moi, je vois le ciel, les étoiles, la mer, l'horizon, par contre si je regarde devant, je ne vois que du noir... rien, c'est très impressionnant. Je n'ai pas peur (le bateau et l'équipage sont bons) mais je ressens de l'excitation, de l'impatience, un peu comme un boxer avant son match. <br />Une première alerte retenti, un immense éclaire zabre le ciel devant moi, un peu sur tribord. Un grain que je n'ai pas vu&nbsp;? j'applique la procédure et rentre le foc en quelques instants. Au bout d'un quart d'heure n'ayant toujours pas eu ce "grain" je renvois le foc. <br />C'est bientôt la fin de mon quart, cela fait 10 minutes que je suis en train de rentrer dans un grain, je le vois au radar, je le devine, tout noir, devant moi, il est immense. Comme je ne suis fait avoir la fois d'avant, j'attends le dernier moment pour rentrer le foc, j'attends que le vent apparent soit a 15-16 noeuds. Je suis prêt, j'ai mon écoute d'enrouleur sur le winch électrique (et oui, c'est la classe) et l'écoute du foc dans l'autre main... évidement je merde la manoeuvre, un bout se surpate sur le winch et je bloque le tout au moment ou les vents passent à 25 noeuds, le foc bat dans le vent et en moins d'une minute tout l'équipage et sur le pont. Je débloque rapidement l'enrouleur et on rentre le foc. <br /><br /><img title="Un petit grain, dec. 2008" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0 auto" alt="Un petit grain" src="http://www.catamaran-antilles.fr/transat/public/transat-bresil/DSCN2503.jpg" /> <br />On est maintenant dans le grain, il pleut comme sous une douche, les vents sont forts et changeant. Le skipper ordonne l'affalage de la grand voile, le temps d'enfiler un harnais de sécurité et nous sommes en pied de mât, le skip et moi. On affale sous des litres et des litres d'eau (douce). Ca y est, le bateau est au moteur, sans voile, nous nous sommes tous réfugiés à l'intérieure... il n'y a plus qu'à attendre que cela passe, ca bouge dans tous les sens, les vagues tapent le fond du bateau, ca fait beaucoup de bruit, beaucoup de choc et c'est le déluge dehors. Mais c'est une erreur que de penser qu'il ne faut plus que patienter en serrant les dents&nbsp;! C'est comme si nous étions dans une de ces boules que vous mettez dans les machine à laver.</p> <p>Je soulève le planche de la coque bâbord pour vérifier le niveau de l'eau et éventuellement pomper. Comme beaucoup de bateau, Marie Soizic rentre un peu d'eau dans la cale bâbord, on ne sait pas trop d'où elle vient, plutôt du puit de dérive, mais c'est juste un peu d'eau, il faut juste penser 2 ou 3 fois par jour à mettre en marche la pompe de cale et c'est tout. Là il y a pas mal d'eau, surtout que la "tempête" de dehors arrange pas les choses, la pression est plus grande, il a donc plus d'eau qui rentre. Mais quand même j'avais pompé la cale quelques heures auparavant, ca ne devrait pas s'être rempli aussi vite. On se posera les questions plus tard, en attendant il faut pomper, je pousse l'interrupteur de la pompe de cale... rien ne se passe... court circuit ou quoi, il n'y a plus d'électricité dans cette partie là du bateau. On est donc dans une situation où la cale se remplie d'eau et nous n'avons plus de pompe de cale, du moins plus de pompe électrique, il y a bien sur la pompe manuelle (a bras) située près de la barre, mais j'ai pas trop envie de sortir pour pomper. Nous voilà donc avec des sauts et des écopes à retirer l'eau de la cale. Si au moins ca avait été tout !</p> <p><img title="Pendant l'unique grain de la transat, dec. 2008" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0 auto" alt="Pendant l'unique grain de la transat" src="http://www.catamaran-antilles.fr/transat/public/transat-bresil/DSCN2501.jpg" /></p> <p>Non, à ce moment la trappe de sécurité (trappe dans le plancher du cata qui permet une évacuation si celui ci se retourne) s'ouvre en grand laissant voir la mer déchaîné en dessous du bateau et laissant entrer des litres d'eau... ca commence à faire beaucoup, surtout que dehors ca ne se calme pas. On arrive néanmoins, après moult essais à fermer et bloqut cette trappe et à finir de vider la cale. C'est enfin plus calme dans le bateau. Tout cela aura duré 1h30. Ceux qui ne sont pas de quart peuvent enfin aller ou retourner se coucher. </p> <p>Le quart du matin sera beaucoup plus calme, comme je suis crevé, je dors par périodes de 15 mn et à chaque fois, je fais un tour d'horizon, je vérifie le cap, le vent, les moteurs et le radar. A 8h, je réveille le skipper qui est de quart, on ressort les sceaux et les écopes et on vide de nouveau l'eau de la cale et je vais ensuite me coucher plutôt exténué. Je dors jusqu'à 12h30, ca fait un bien fou.</p> <p>Lorsque je sort la tête de la cabine, je trouve Damien et le skipper en pleine réparation de l'alimentation électrique. Ils passerons l'après midi, avec Alain, à essayer de trouver le problème, le résoudre et faire en sorte qu'au moins la pompe marche. Ils y sont arrivés, apparemment ca n'a pas été facile, ils ont finis par court-circuiter le circuit local électrique en faisant venir un fil de la pointe avant vers la pompe, pointe avant qui continuait à avoir de l'électricité. On a maintenant des beaux câbles sur le sol de la coque, mais une pompe qui marche. Je ne suis pas intervenu dans leurs travaux, car Damien est un bon manuel (rappelez vous l'usinage de la pièce), Alain est un ancien électronicien et le skipper connaît son bateau comme pas deux... j'aurais pas servis a grand chose.</p> <p>On continu à se prendre des grains de temps en temps pendant la journée, mais rien comparé à celui de la nuit dernière.</p> <p><img title="Notre seul lien avec la terre: l'Iriduim, dec. 2008" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0 auto" alt="Notre seul lien avec la terre: l'Iriduim" src="http://www.catamaran-antilles.fr/transat/public/transat-bresil/DSCN2474.jpg" /></p> <p>Depuis hier, nous n'avons plus d'Iriduim, c'est à dire que nous ne pouvons plus téléphoner où se connecter à internet. Nous n'avons utilisé que 8h sur le forfait 500h que le skipper a acheté avant de partir. Comme j'ai le moins mauvais niveau d'anglais, c'est à moi que revient l'honneur de téléphoner au service clientèle d'Iriduim. C'est en Arizona et évidement ils ont un fort accent Américains (même les américains ne se comprennent pas entre eux tellement ils font leur sauce avec les mots et les accents), ajoutez à cela la pas très bonne qualité d'une communication par satelite et vous verrez que joindre le service client d'Iriduim du milieu de l'atlantique n'est pas chose aisé. Bref, tout ca pour dire que le skip croyait avoir acheté 500h, mais c'était en fait 500 minutes, ce qui fait grosso modo 8h, CQFD, nous n'avions plus de crédit et donc nous ne pouvions plus téléphoner. Je demande donc à l'opératrice (en prenant le plus pure accent british que je puisse) de racheter 500mn ce qui est évidement immédiatement possible et qu'en plus ils ont le N° CB du skip donc c'est fait en moins d'une minute (pour la vente, les USA sont très performant). Elle me dit que ce crédit sera actif dans une dizaines de minutes. Mais ce matin nous ne pouvions toujours pas émettre d'appel&nbsp;! Je rappelle donc le call center de l'Arizona, explique ma situation, on fait des tests, elle me rappelle, etc... Elle me dit que le problème vient d'une erreur de numérotation, je lui explique gentillement que le skipper utilise l'appareil depuis plusieurs mois et que je doute fort qu'entre hier et aujourd'hui il ait changer ses habitudes de numérotation, mais bon&nbsp;! Je raccroche après 6mn de communication satellite. Je fais mon rapport au skipper, qui rigole et on part pour re tester la numérotation, on fait exactement la même chose qu'à chaque fois... et là ça marche... C'est pas possible, elle a forcement débloqué quelque chose quelque part, mais bon on va pas se prendre la tête, ca marche et c'est déjà bien... il y en a 2 autres qui sont allongés dans la coque bâbord a essayer de réparer une panne électrique.</p> <p>Bref, tout nos bobos sont sous contrôle, la pompe marche, l'iriduim aussi, le temps est au calme. La fin d'après midi et la soirée se passent doucement, entre sieste, apéro et dîner. Cela fait maintenant près de 24h que nous sommes sans voile, au moteur. La fin du poto est pour demain, en début d'après midi, le skipper a été cherché un fichier météo (grib) et ses prévisions sont plutôt bonnes pour la suite de la traversé&nbsp;! enfin des bonnes nouvelles après 24h un peu difficiles</p> Réparation de fortune au milieu de l'atlantique http://www.catamaran-antilles.fr/transat/index.php?post/2008/12/08/Reparation-de-fortune-au-milieu-atlantique urn:md5:d17f00099388924fdec7fe0dfb10c693 Mon, 08 Dec 2008 15:43:00 +0100 Thomas avariedorade coryphenepechereparationzic <p><br />Au milieu de la nuit, une envie présente me réveille, tiens on n'est plus au moteur, mais sous voile. Cette même envie me propulse sur le pont pour me soulager, je suis désolé de vous choquer avec cela, mais nous faisons la petite commission par dessus bord, de jour comme de nuit.... et se soulager la nuit au milieu de l'atlantique uniquement éclairé par la lune ça ne se refuse pas !</p> <table width="99%" border="0"> <tbody> <tr> <td>Point a 16h30</td></tr> <tr> <td>- Position: 06°41'N 25°00'W</td></tr> <tr> <td>- Cap 184°</td></tr> <tr> <td>- Distance parcourue: 648 NM</td></tr> <tr> <td>- Vent SUD-EST 14 noeuds</td></tr></tbody></table><br /> <p>J'arrive à la fin du quart d'Alain, soit 4 heures du matin, le vent est tombé et Alain s'apprête à réveiller le skipper pour lui signaler le besoin de remettre les moteurs et Damien qui prend son quart à sa suite. Comme hier soir c'est le moteur tribord qui à tourné (rappelez vous !), je m'attends a entendre le moteur démarrer d'un instant à l'autre étant dans la cabine bâbord arrière. C'est d'ailleurs en traversant ma cabine et ensuite ma "salle de bain" que l'on peut entrer dans la cale moteur (qui comporte un moteur de 41cv, un groupe électrogène, une partie du pilote automatique et autres babioles). Le moteur démarre donc, j'entends le skipper le monter en régime, puis le descendre, puis le remonter à fond, bref je sens que quelque chose ne tourne pas rond. Quelques instants plus tard, le skipper traverse ma cabine, une lampe torche à la main, j'ai le temps de lui demandé à son retour si il y a un problème, oui&nbsp;! le moteur ne monte pas en régime... m**rde alors, c'est important un moteur, c'est chiant un problème etc... mais bon on est sur un cata et il y a l'autre moteur donc dans le pire des cas .... même si dans mon semi coma (je suis en train de me rendormir) je n'envisage pas une panne de moteur. Je m'endors profondément.. je sens bien dans mon sommeil que des gens passent dans ma cabine, vont dans la cale moteur, en ressortent, discutent, ce qui est bien anormal à 5 - 6 heures du matin. Je sens bien aussi que mon heure de quart est arrivée mais que personne ne m'a réveillé, mais mon sub-conscient est bien endormi et ne déclenche pas le réveil de la bête (moi !). </p> <p><img title="Bricolage serieux: faconage de piece en bois, dec. 2008" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0 auto" alt="Bricolage serieux: faconage de piece en bois" src="http://www.catamaran-antilles.fr/transat/public/transat-bresil/DSCN2477.jpg" /></p> <p>C'est lorsque j'ai entendu des bruits de scie électrique, de marteau et une intensification du "rafus" que mon inconscient à déclenché le réveil. Je monte donc sur le pont, non sans être étonné de voir la cale moteur de ma cabine ouverte. Je trouve sur le pont un véritable atelier de bricolage/menuiserie, de la sciure de bois par terre, des plans et schémas sur la table, des gros morceaux de bois travaillés... mon dieur que se passe t il&nbsp;? Le skipper et Damien continuent de travailler, de discuter sur la manière de résoudre leurs problèmes. Damien à usiné une pièce en bois pour réparer un élément vital du bateau, j'émerge de plus en plus (je suis long au réveil). Le premier problème du sous régime du moteur leur en à fait voir un deuxième éminemment plus important. La transmission de la barre est sur le point de casser et pour réparer il leur a fallut créer (usiner) une pièce avec du bois. </p> <p>Pendant que Damien usinait sa pièce, le skipper en a profité pour alerter par email le comité d'organisation (Patrick) que Marie-Soizic faisait face à une avarie importante et que nous étions en phase de réparation. Patrick nous à rappelé très rapidement sur l'Iriduim pour savoir si on avait besoin d'assistance, merci Patrick. Sur le coup de 10 heures du mat, le problème est réglé, l'ensemble de transmission barre/méche/safran est solidifié, l'équipage plus serein, le skipper aura tout de même à faire faire une réparation plus sérieuse (peut être pas en bois) une fois arrivée à Salvador.</p> <p><img title="L'oeuvre de Damien, dec. 2008" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0 auto" alt="L'oeuvre de Damien" src="http://www.catamaran-antilles.fr/transat/public/transat-bresil/DSCN2480.jpg" /></p> <p>Ceux qui suivent auront compris que nous avons résolut un problème, mais que le problème initial, celui du sous régime moteur, n'était pas encore abordé. C'est donc à partir de 10h que l'on s'est occupé du moteur bâbord, soit 6 heures après la découverte de ce sous régime. Le skipper ne semble pas inquiet car le moteur fonctionne, la manette de gaz obéit, c'est juste qu'il n'arrive pas a dépasser les 2500 tours minutes. Il manquerait donc de puissance sur le moteur bâbord si le besoin s'en faisait sentir. Très rapidement notre skipper trouve l'origine de cette baisse de régime: c'est le fuel&nbsp;! La qualité du gazoil chargé à Dakar était très médiocre, on voyait des éléments en suspensions, ces éléments ont du encrasser le filtre est le débit est donc moindre, le moteur reçoit moins de fuel et ne peut donc pas monter en régime.. c'est simple.. mais maintenant qu'est ce qu'on fait&nbsp;? On attend un peu, on laisse le filtre s'encrasser encore un peu et on le changer, on a tout le matos a bord pour changer les filtres (y compris des filtres)... bref sa rassure tout le monde et la tension descend un peu, surtout que le vent revient que que l'on se remet ou voiles seules et que l'on avance bien à 8 noeuds maintenant. </p> <p>On prépare donc le petit-déjeuner (tranches de jambons de pays, etc..) et l'on se remet tranquillement des émotions de la nuit et du matin. Damien remet ses lignes à l'eau.. et quelques minutes plus tard on attrape deux belles dorades coryphènes. Ces dorades sont plates, avec une énormes tête en forme de sonar (un peu comme l'avion Beluga qui transporte les airbus en pièces détachés). Mais la particularité de la dorade coryphène est de changer de couleur, dans l'eau, juste avant de la remonter, elle est bleue et blanche, en la sortant elle vire au jaune puis au vert, c'est un spectacle hallucinant et de toute beauté, cela ne dure que 10 minutes, même pas, puis on les remet à l'eau car il nous reste de la bonite et on veut pas les garder car il faudra à un moment jeter soit un bout de bonite, soit un bout de dorade... on attendra 2 jours avant de garder de nouveau la pêche. C'était ma 5eme prise sur ce bateau et ma deuxième depuis le début de la transat. </p> <p><img src="http://www.catamaran-antilles.fr/transat/public/transat-bresil/DSCN2482.jpg" alt="Dorade coryphene" style="margin: 0 auto; display: block;" title="Dorade coryphene, dec. 2008" /></p> <p>Il est maintenant 13h, tout le monde se repose, j'en profite pour écrire ce journal de bord, on va bientôt passer à table. Le tuyau de douche de la jupe arrière vient de se rompre inondant la cale moteur tribord, mais c'est mineur comme incident comparé aux autres de ce matin. Mais sinon cela aurait été l'affaire de la journée.</p> <p>Pour midi je prépare des steak de bonite (qui à dit encore ?) et des haricots verts... pendant le repas on se prend un beau grain... ca y est nous rentrons dans la zic, il est 15h30. La zic&nbsp;? kezako se truc là&nbsp;? c'est la Zone Intertropicale de Convergence, autrement dit le pot au noir (ou poto pour les intimes). La zic est la zone dans laquelle les vents et courants du sud "rencontrent" ceux du nord, ca donne au choix, un bordel monstre ou un calme total... le plus souvent accompagné de grains rapides et violents... hummm je sens que je vais adoré. En tout cas le bateau avance bien, on a 14 knt de vent apparent, un vent de Sud-Est et on file à 9 noeuds, après ses derniers jours de calme c'est un vrai plaisir... même si ça commence à bien gigoter.</p> <p>Mais la vraie rentrée dans le poto se fera ce soir, à la fin de mon quart, vous allez voir ça va bouger !</p> <p><img title="Trois hommes et un moulinet, dec. 2008" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0 auto" alt="Trois hommes et un moulinet" src="http://www.catamaran-antilles.fr/transat/public/transat-bresil/DSCN2492.jpg" /></p> <p>Comme souvent, je fais une petite sieste après le déjeuner (genre il est 17h), je suis réveillé par Damien qui me dit en avoir un gros... le temps que j'émerge et je comprends qu'il a ferré un gros poisson avec sa canne à pêche de compet'. Je monte donc sur le pont pour trouver Alain et Damien, tous les deux pliés sur la canne, elle même pliée sous le poids du poisson. Effectivement, ca doit être du lourd, a deux ils ont du mal a mouliner pour ramener la bête à bord. Après une âpre lutte, on voit enfin quelque chose arrivé au bout de l'hameçon... une tête de thon, mais juste la tête, le reste du corps a disparu. Rien qu'à voir la tête, Damien estime que ce thon devait bien peser dans les 20 kg et qu'il s'est sûrement fait croquer par un requin (je vous laisse imaginer la taille du requin qui croque un thon de 20 kg, comme ca, au petit dej). On voit bien que la tête à été "proprement" coupée du reste du corps. L'explication est que dans la vie, les thons sont plus rapide que les requins, c'est une sorte d'assurance vie, mais au bout d'une ligne, un thon fait moins le malin et celui là a du saigner un peu à cause de l'hameçon (j'vous raconte pas la taille des hameçons) attirant immédiatement les rorquals aux alentours qui ont bassement profité de sa petite vitesse pour en faire qu'une bouchée. De se dire qu'il y a un requin de plus de 70Kg derrière le bateau, ca calme un peu et ca fait vraiment froid dans le dos.</p> <p><img title="C'est tout ce qui reste de la prise, un requin a gobé le thon pris a l'hamecon, dec. 2008" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0 auto" alt="C'est tout ce qui reste de la prise, un requin a gobé le thon pris a l'hamecon" src="http://www.catamaran-antilles.fr/transat/public/transat-bresil/DSCN2493.jpg" /></p> Rencontre avec Sea Fever http://www.catamaran-antilles.fr/transat/index.php?post/2008/12/07/Rencontre-avec-Sea-Fever urn:md5:d86dc904c1419d482f5703b000d19b22 Sun, 07 Dec 2008 15:35:00 +0100 Thomas pecherencontresea feversupermaramu <p><br />Hier, à la tombée de la nuit, nous avons allumé les feux de route. Tous les bateaux sont équipés de feux avant et arrière, chacun de couleur différentes, ce qui permet de savoir si la lumière que l'on voit est le cul d'un bateau ou son avant et même, en fonction de la couleur avant, la direction de sa route.</p> <table width="99%" border="0"> <tbody> <tr> <td>Point a 16h30</td></tr> <tr> <td>- Position: 09°19'N 25°01'W</td></tr> <tr> <td>- Cap 187°</td></tr> <tr> <td>- Distance parcourue: 480 NM</td></tr> <tr> <td>- Vent EST 8 noeuds</td></tr></tbody></table><br /> <p>Donc hier à la tombée de la nuit nous avons aperçu un feu blanc au loin (le cul d'un bateau), il s'agit probablement de Sea Fever, nous savions par un email reçu qu'il était pas très loin devant nous. Un petit tour de radar pour estimer plus précisément sa distance, il est a 2 milles devant nous (3,6 km), nous faisons la même route, si nous allons plus vite que lui, il y a risque de collision (on lui rentre dedans!), on va faire gaffe. La durée de mon quart (2 heures) ne permet pas de s'en rapprocher.</p> <p>C'est seulement au quart du matin (6h-8h) que nous nous rapprochons furieusement de Sea Fever of Cuan, j'ai même commencé à le doubler lorsque je vais me coucher à 8h15, il est alors a moins de 100 mètres de nous. Quel ne fut pas ma déception, lorsque je me réveille vers 11h qu'il est repassé bien devant nous. On va passer la journée à se doubler, a se redoubler, a naviguer dans un mouchoir de poche. Comme je suis celui qui parle le mieux anglais à bord, j'entame de longues conversations avec Trevor (skipper de Sea Fever) et sa femme, Maguy. C'est très sympa de se retrouver, comme cela, au milieu de l'ocean et de tailler un bout de conversation, c'est tout juste si on ne s'est pas invité à prendre l'apéro à bord d'un des deux navires. Sea Fever est un Super Maramu 2000, c'est une des Rolls Royce des bateaux, c'est un honneur de naviguer près d'un Maramu et de jouer a se doubler comme on l'a fait.</p> <p><img title="On double Sea Fever après 3 jours de mer, dec. 2008" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0 auto" alt="On double Sea Fever après 3 jours de mer" src="http://www.catamaran-antilles.fr/transat/public/transat-bresil/DSCN2476.jpg" /></p> <p>Damien a encore eu une touche sur sa canne à pêche de compétition, mais là encore le poisson s'est décroché&nbsp;! L'après midi passe paisiblement, il y a de moins en moins de vent, le bateau se traîne a 4 - 5 noeuds, on lit, on pêche, on dort, la routine de transat s'installe petit à petit. Sur le coup de 18h, le bateau se traînant trop, le skipper décide de mettre en marche les moteurs, puis finalement qu'un moteur, le tribord pour commencer... on avance soudainement à une moyenne de 8 noeuds... ca va mieux pour le moral, mais pas pour les réserves de fuel !</p> <p>On prend un apéritif sur la terrasse (le cockpit) et nous dînons rapidement d'une plâtrée de pâtes et d'un gros steak de bonite cuit recto verso à la poêle, c'est rapide et drôlement bon quand même !</p> <p>Tout cela nous améne tranquillement à 22h, heure à laquelle je prends mon quart de nuit. Comme nous sommes au moteur, il y a encore moins a surveiller, pratiquement que l'environnement pour ne pas de "prendre" un super tanker... mais les gros bateaux sont assez rare ici. A minuit je réveil le skipper pour son quart et vais me coucher... comme d'habitude ... mais cette nuit nous réserve des surprises et ne sera pas du tout comme d'habitude&nbsp;!</p> Les quarts de nuit http://www.catamaran-antilles.fr/transat/index.php?post/2008/12/06/Les-quarts-de-nuit urn:md5:f30a34e6ea399563e251d794d9de5ea0 Sat, 06 Dec 2008 15:51:00 +0000 Thomas bonitepechequart de nuit <p><br />Comme hier, et peut être comme tous les jours, je suis réveillé à 6h par Damien. Le quart se passe mieux que celui d'hier soir, c'est pas que le vent a forcis (même si il est plus fort... 9 - 10 Knt) il est plus régulier et dans un meilleur accès... Marie Soizic "fonce" a 7-8 Knt, c'est plus facile de veiller, moins fatiguant bref c'est mieux.</p> <table width="99%" border="0"> <tbody> <tr> <td>Point a 16h30</td></tr> <tr> <td>- Position: 11°50'N 25°02'W</td></tr> <tr> <td>- Cap 181°</td></tr> <tr> <td>- Distance parcourue: 323 NM</td></tr> <tr> <td>- Vent EST 10-11 noeuds</td></tr></tbody></table><br /> <p>Je réveille le skipper (et c'est toujours lui que je réveillerais car il est après moi dans l'ordre des quarts) et vais me re coucher (il est 8h du mat) et dors jusqu'à midi.... ca fait du bien.</p> <p>Lorsque je me lève les lignes sont a l'eau, mais aucun poisson n'a encore daigné y mordre, Damien a mis sa ligne de traine et sa canne a peche et il a aussi mis "ma" ligne de traine...</p> <p>Le skipper vient d'envoyer un email collectif a sa femme, agnès et les compagnes des beneteaux, elles auront de nos nouvelles... a savoir que tout va bien</p> <p>Comme il est midi, le skipper commence a cuisiner, on mange tres bien a bord, surtout grâce au skipper qui cuisine pratiquement tout le temps et des bons petits plats. Pour midi il propose piece de boeuf (sirloine) et compoté de choux au beurre... je me propose dons de l'aider a la cuisine. Il m"envoit donc cherger dans la pointe avant tous les poivrons qui sont en train de pourrir. Ma mission est de les éplucher (peler) et de les couper en fine lanieres.. ca fera une salade à la juive pour ce soir (dixit le skip). <br /><br />Je suis en plein labeur lorsque le bruit du moulinet de la canne de Damien retenti ... enfin une prise, Damien commence son dur labeur de pêcheur, je lui demande si il a besoin d'aide et il me répond que sûrement oui. J'arrête donc mon épluchage et sort dans le cockpit... lorsque sa prise se défait... au même moment "ma" ligne se tend et le tender servant de témoin se tend a mord... j'ai une prise. Je m'assois dans l'escalier de la jupe et commence a remonter ma prise. Opération effectuée dèjà 3 fois lors de cette croisière, mais là je sens qu'il s'agit d'une prise plus grosse, j'ai plus de mal a remonter ce qu'il y a au bout. Au bout de quelques instant on voit la bête et quelques secondes plus tard une belle bonite apparaît est se "pose" sur la jupe arrière. <strong>Elle doit bien faire ses 4 kilos</strong>. On la remonte a bord et, comme d'hab, on lui verse un peu de whisky dans les ouies pour la tuer, mais la bête est plus grosse et ne l'entend pas de cette oreille, il aura fallu l'aide de Damien qui avec un grand couteau lui tranche l'arrière des ouies pour en venir a bout. En attendant elle se débat furieusement et le cockpit commence a ressembler a une scène de crime où a eu lieu un carnage... du sang partout&nbsp;! Pendant que je nettoie le cockpit, le skipper lève les filets et en moins d'une demi heure la bonite est au réfrigérateur prête a être mangé. Le cockpit lavé, je reprends mon épluchage et 30 minutes après on est a prendre l'apéro comme si de rien n'était... sauf que tout cela nous a pris 2 bonnes heures et que l'on déjeune a 3 heures... mais quel importance sur un bateau ?</p> <p><img title="Une belle bonite, dec. 2008" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0 auto" alt="Un ebelle bonit" src="http://www.catamaran-antilles.fr/transat/public/transat-bresil/DSCN2466.jpg" /></p> <p>On a évidement rentré toutes les lignes car on serait bien emm**dé si un deuxième poissons de cette taille se pointait, on pèche par besoin alimentaire pas par passion. D'ailleurs ce passage "carnage" a bord ne m'a pas particulièrement fait plaisir... j'hésiterais avant de re pécher... peut être vais je laisser ce "plaisir" a Damien après tout&nbsp;! En tout cas on a du poissons pour les 3 prochains repas.</p> <p>Après le repas, je vais me recoucher, et cette fois ci je dors "que" une heure et demie... ca aura fait 5 heures de sieste dans la journée.... pas mal&nbsp;! Au réveil (18h) la nuit commence a tomber, le skipper est déjà en train de nous preparer un tartare de bonite de toute beauté accompagné d'une salade pied noir (je préfère a "a la juive"). On dîne tranquillement, je m'occupe ensuite de la vacation VHF, nous ne captons plus caramle, le bateau amiral, mais Brise du Sud se fait un plaisir de relayer notre position à Caramel. Je joins ensuite Sea Fever qui est devant nous et relaye sa position a Brise du Sud qui relaye ensuite a Caramel, c'est très au point comme technique et sa fait plaisir d'avoir un contact avec les autres.</p> <p>Les quarts de nuits commencent, le mien est de 22H à minuit, comme d'hab, alors j'en profite pour écrire mon journal de bord et voilà... à demain</p> <p>Le quart s'est bien passé, même s'il a été un peu plus complexe que d'habitude, le vent changeait d'intensité et de direction (vent apparent), alors il faut wincher un peu, de temps en temps. La plupart du temps les quarts sont très calmes. Le skipper regle les voiles pour qu'elles acceptent des changement de vent de 30 à 40 degrés ce qui fait que l'on est tous tranquille pour la nuit (le skipper en premier). Depuis le lendemain de notre départ (3 jours) nous naviguons sous spi, il faut dire que le vent est plutôt faible (9 noeuds en moyenne) et il vient d'est, c'est a dire qu'il vient pile dans notre travers, ce qui permet de porter facilement le spi asymétrique de Marie Soizic. Il y a donc peu de réglage de voile à faire lors des quarts et comme c'est le pilote qui barre le bateau (couplé au GPS) alors les quarts de nuits se limitent à faire de la surveillance, il faut surveiller le bateau et la mer.<br /><br />Surveiller le bateau consiste à avoir un oeil sur les instruments de navigation, vérifier que le pilote garde le bon cap, vérifier que la force et la direction du vent ne changent pas trop, c'est un peu comme en voiture, on garde un oeil sur les instruments (vitesse, huile, niveau d'essence ... pour la voiture). Il faut aussi faire attention a ce qui se passe sur l'eau, autour du bateau, c'est la veille. On repère les autres bateaux et on garde un oeil dessus, va t il a la même vitesse que nous&nbsp;? passe t il devant ou derrière nous&nbsp;? n'y a t il pas risque de collision&nbsp;? etc... Lorsque l'on navigue en bretagne, c'est assez complexe, car il y a beaucoup de bateaux partout, des gros cargo, des pétroliers, des pécheurs, d'autres bateaux à voile. Ici au milieu de l'atlantique c'est assez pépère, il n'y a personne.</p> <p>Les quarts de nuit sont assez cool, il y a peu de réglages a faire et peu a surveiller et comme il fait chaud, on les fait en short et en t-shirt. Moi, je me cale à l'arrière, sur la filière arrière, tout à tribord, comme ca je peu surveiller le spi, j'ai un oeil sur les instruments (rétro-éclairés) et je peu balayer 340 degrés autour du bateau pour vérifier qu'il n'y a pas un porte avion nucléaire qui nous fonce dessus. De temps en temps, je me lève pour aller vérifier les 20 degrés restant. La mer est pas agitée en ce moment, la nuit est belle, claire avec une grosse lune et plein d'étoile.... c'est du pur plaisir de faire des quarts de nuit dans ces conditions.</p> Baleine et Dauphins ! http://www.catamaran-antilles.fr/transat/index.php?post/2008/12/05/Baleine-et-Dauphins urn:md5:afead3e9230e15e58b3a18157f04e142 Fri, 05 Dec 2008 15:40:00 +0000 Thomas beleinedauphinpeche <p><br />Je suis réveillé par Damien que je relais dans les quarts, il est 6h du matin, on commence a pomper la cale bâbord qui fait un peu d'eau. Je monte sur le pont et assiste a un très beau levé de soleil sur l'atlantique désert (il va falloir que je m'y habitue car je vais m'en taper un certain nombre si les quarts restent comme ils sont). Je compte 8 poissons volants sur le pont du bateau, je les garder pour Damien qui voudra certainement s'en servir d'appât.. c'est un féru de pêche.</p> <table width="99%" border="0"> <tbody> <tr> <td>Point a 16h30</td></tr> <tr> <td>- Position: 14°18'N 25°04'W</td></tr> <tr> <td>- Cap 185°</td></tr> <tr> <td>- Distance parcourue: 177NM</td></tr> <tr> <td>- Vent EST 7-8 noeuds</td></tr></tbody></table><br /><br /> <p>Vers 8h (TU, tous mes horaires sont en TU), Patrick, le boss du comité d'organisation, appelle sur l'Iriduim, je lui donne des nouvelles du bateau et lui dit que tout va bien. Le skipper se lève et commence a préparer le petit-dejeuner: fines tranches de jambon de pays (on a un jambon de 7 kg amené par les Beneteaux), tartines grillées, confiture etc...). Damien se lève et le skipper réveil Alan à la corne de brume. Le vent a fortement baissé, on rentre le foc et on hisse le spi, on avait évidement largué le ris 1 au petit matin.</p> <p>Après la manoeuvre de spi, Damien décide de faire un petite manoeuvre pour son matos de pêche. Il a une canne a pêche avec 1 000 mètres de fil (du 100) et il a rajouté dessus 500 metres (mais du 130). Il trouve pas logique et pas bon que le gros fil (130) soit avant le petit (100), il veut donc debobinner son moulinet (1 500m) et le rembobiner mais dans l'autre sens. Derouler 1km5 de fil dans un bateau est coton, il decide donc d'attacher le bout du fil au bateau et de laisser filer les 1,5 km et ensuite de rembobiner avec le bout attaché au bateau (ce qui a creee temporairement une boucle, comme un chalut, derrière le bateau). Nous avons mis plus de deux heures a relever les 1 500 metres de fil.... c'est d'une lourdeur incroyable, par la seule vitesse du bateau et frotement du fil dans l'eau on avait des dizaines de kilos a remonter. On a ete obligé d'utiliser un des winch pour y arriver.. imaginez deux heures de winch&nbsp;! Heureusement pendant ce temps là le skipper nous préparait un bon repas, le thon acheté au marche la veille, accompagne d'un caviar d'aubergine&nbsp;! miam !</p> <p><img title="Damien et Alain remontant 1500 metres de fil, dec. 2008" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0 auto" alt="Damien et Alain remontant 1500 metres de fil" src="http://www.catamaran-antilles.fr/transat/public/transat-bresil/DSCN2457.jpg" /></p> <p>Après une petite sieste la vie sur le bateau reprend un cour paisible, le vent ne souffle presque plus, heureusement le spi arrive a nous traîner a 5 - 6 noeuds. Damien et moi on fait des calculs de prévision d'arrivée a Salvador. </p> <p>Nous avons ne permanence 3 lignes derrière le bateau, dont la super canne a peche de Damien, mais rien de mord. Damien change ses appâts (rapala) toutes les heures pour tester différentes combinaisons... mais sans autres succès.</p> <p><img title="Rapala géant, dec. 2008" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0 auto" alt="Rapala géant" src="http://www.catamaran-antilles.fr/transat/public/transat-bresil/DSCN2472.jpg" /></p> <p>On croise quelques dauphins et une baleine (globicephale)!</p> <p>Petit apero simple, repas sur le pouce (sardines en boite sur pain beurré) accompagné d'une grosse et belle salade de fruits maisons (faites avec tous les fruits ayant atteint l'âge de la retraite sur le bateau).</p> <p>A 20h30 c'est l'heure de la vacation VHF on arrive encore a capter Caramel (le bateau comité) et quelques autres de nos compères... tout va bien pour tout le monde... Je prends mon quart a 22H et vais me couchr à minuit après a voir réveillé le skipper. Quart tranquille, très mollasson, il n'y a pratiquement pas de vent et sa vitesse change entraînant des modifications de vents apparents.. bref un peu stress sans vent soutenu !</p> Départ du Cap-Vert en fin d'après-midi http://www.catamaran-antilles.fr/transat/index.php?post/2008/12/04/Depart-du-Cap-Vert-en-fin-d-apres-midi urn:md5:e505cf4c5f15914c9deba16a4fef03bc Thu, 04 Dec 2008 15:39:00 +0000 Thomas appareillagedepartmindelo <p><br />C'est le jour du départ, on est programmé pour partir a 17h, mais cela n'arrange personne car la nuit tombe a 18h et sitôt sorti sitôt la nuit, ce qui n'est pas ce que l'on peut faire de mieux. D'ailleurs des autres participants au Rally des Iles du Soleil, pratiquement personne ne va respecter cette consigne de départ a 17h, beaucoup partent après le déjeuner (qu'ils ont tous pris a l'Alliance Française de Mindelo)</p> <p>Ce matin, avec le skipper on a fait les dernières courses de produits frais (viande, bananes, etc..) et un peu plus tard dans la matinée, avec Damien ce coup ci, on a été au marché aux poissons où l'on a acquis deux belles tranches de Thon et 3 calamars.... hummm</p> <p>Après avoir rendu les clef électronique de la marina, descendu le grand pavois, rangé l'électricité, re installé en urgence le port com du PC qui ne recevait ni la position ni l'iriduim on est enfin parti (sans oublier de prendre une meteo grib avec le wifi de la marina)... vers le port des "japonais" pour faire le plein. On en a mis pour pratiquement 350 litres....</p> <p>On met enfin les voiles, malgrès le vent avoisinant les 20 noeuds on hisse toute la grand voile et on sort le foc. Le skipper a enfin réussi a joindre par GSM le routeur d'Alain qui lui a confirmé ses options. <strong>C'est notre départ officiel, 16h30</strong>.</p> <p>Le vent souffle bien, quelques pointes a 25 noeuds, finalement le skipper nous fait prendre un ris. La mer est belle a agitée, de beaux creux sont présents... </p> <p>On passe entre Sao Vincente et Sao Antao, ce qui fait que les vents sont plus forts (effet entonnoir ou venturi pour les intimes) et les vagues plus grosses.</p> <p><img src="http://www.catamaran-antilles.fr/transat/public/transat-bresil/DSCN2459.jpg" alt="Equipiers a l'avant, observant des dauphins" style="margin: 0 auto; display: block;" title="Equipiers a l'avant, observant des dauphins, mar. 2009" /></p> <p>Le skipper parle de dîner de sandwich car sa bouge trop pour cuisiner (et ceux qui connaisse le skip se disent que oui ca devait bouger pas mal). Peu de temps après le vent se calme et la mer de même, on en profite pour sortir les calamars et les préparer, mais entre temps le vent a forci et voila le skip obligé de s'accrocher a sa poêle pour faire sauter les calamars. On a très bien dîner, avec du punch c'est bon les calamars.</p> <p>Les beneteau, ressentant un très léger barbouillement, vont se coucher et les quarts de nuit s'organisent. Des quarts de 2 heures, je fais 10-minuit et 6h-8h. Mon quart se passe bien, le vent tombe vers les 12-14 noeuds. A minuit je réveil le skipper et au dodo</p> Feuille de route http://www.catamaran-antilles.fr/transat/index.php?post/2009/02/28/Feuille-de-route urn:md5:5bfc56bfa02100f468da5a7f0bd76348 Tue, 02 Dec 2008 14:16:00 +0000 Thomas <p><br />Présentation du parcours, du bateau, de l'équipage<br /><br /><a href="http://www.catamaran-antilles.fr/transat/public/parcours/carte-transat.jpg"><img title="carte-transat-bresil, mar. 2009" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0 auto" alt="" src="http://www.catamaran-antilles.fr/transat/public/parcours/.carte-transat_m.jpg" /></a></p> <p><strong>Equipage</strong>:<br />- Alain Rannou, skipper<br />- Alain Beneteau, équipier <br />- Damien Beneteau, équipier (neveu d'Alain)<br />- Thomas Yung (moi même) <br /><br /><strong>Bateau: Marie-Soizic</strong><br />Catamaran de 44 pieds de la marque Catana, construit en 1993. Il doit mesurer dans les 13 - 14 mètres. Il peut accueillir jusqu'à 10 personnes, alors a 4 c'est plutôt confortable. Il est équipé de deux moteurs 41 ch (un dans chaque coques), d'un auto pilote performant (à mémoire de mouvements), d'un groupe électrogène, de 7 panneaux solaire, de toute l'électronique moderne (gps, lecteur de carte, traceur, téléphone iridium, ...). La grand voile, le foc et le spi sont neufs. <br /><br /><strong>Route:</strong> <br />Relier le Cap-Vert (Mindelo, île de Sao Vincente) à Salvador de Bahia (Brésil) soit a peu près 2 000 Milles en route directe et 2 200 milles en route réelle. Pour arriver au Cap-Vert, nous sommes parti de l'île de Madère (Portugal) pour rejoindre L'archipel des Canaries (île de Tenerif). Des Canaries nous sommes parti à Dakar (Sénégal) et avons enfin rejoint le Cap Vert depuis Dakar. Lorsque nous avons levé l'ancre du Cap-Vert, cela faisait 2 mois que nous naviguions. <br /><br /><strong>Quarts</strong> <br />Les quarts désignent la personne de "garde", celle qui surveille le bateau et la mer <br /> <table width="99%" border="0"> <tbody> <tr> <td>Skipper</td> <td>&nbsp;</td> <td>00h00 - 02h00</td> <td>&nbsp;</td> <td>08h00 - 10h00</td> <td>&nbsp;</td> <td>16h00 - 18h00</td></tr> <tr> <td>Alain</td> <td>&nbsp;</td> <td>02h00 - 04h00</td> <td>&nbsp;</td> <td>10h00 - 12h00</td> <td>&nbsp;</td> <td>18h00 - 20h00</td></tr> <tr> <td>Damien</td> <td>&nbsp;</td> <td>04h00 - 06h00</td> <td>&nbsp;</td> <td>12h00 - 14h00</td> <td>&nbsp;</td> <td>20h00 - 22h00</td></tr> <tr> <td>Thomas</td> <td>&nbsp;</td> <td>06h00 - 08h00</td> <td>&nbsp;</td> <td>14h00 - 16h00</td> <td>&nbsp;</td> <td>22h00 - 24h00</td></tr></tbody></table><br /><strong>Pêche:</strong> <br />Durant cette traversé, nous avons pêché: <br />- 1 bonite <br />- 4 Dorades Coryphènes <br />- 7 Thons <br />Seules la bonite et 2 des dorades ont été consommé, le reste à été remis à l'eau. <br /><br /><strong>Bilan</strong> <br />Nous avons donc parcouru 2 279 milles nautiques (NM) en 12 jours (288 heures), 15 heures et 30 minutes, soit une moyenne de 7,5 Knt</p> Bienvenue sur catamaran-antilles! http://www.catamaran-antilles.fr/transat/index.php?post/2009/02/28/Bienvenue-sur-Dotclear%C2%A0%21 urn:md5:abb5c70f8327aac1c0d70d8a4ff69ef7 Mon, 01 Dec 2008 13:49:00 +0000 Thomas <p><br />Dans cette section de catamaran-antilles, vous decouvrirez notre transatlantique de décembre 2008.<br />Départ de Mindelo (Cap-Vert) pour un atterissage à Salvador de Bahia (Brésil).<br />Pratiquement 15 jours de livre de bord et de photos.<br />L'illustration du haut n'est autre que le bapteme de Neptune lors de notre passage de l'équateur<br /><br />Agréable lecture et bon vent !</p>