Point a 16h30
- Position: 08°80'S 32°57'W W
- Cap 232°
- Distance parcourue: 1 812 NM
- Vent SUD 10 noeuds

Je suis d'ailleurs réveillé par les manoeuvres d'envoi du spi, sur les coups de 11h00, manoeuvres qui sont brusquement interrompues... Damien à trouvé sur le pont avant une manille.. elle vient forcement de quelque part, mais d'où ? On commence un brainstorming général, d'où vient elle ? qu'elle pièce va bientôt lâché car plus assurée (voire même tenue) par cette manille ? Le point d'amure de la drisse de grand voile est instant mis en cause, qu'a ne cela tienne, on affale la grand voile, pas totalement, mais suffisamment pour vérifier que sa drisse se porte bien. Ca vient donc forcement de l'avant et de la tête de mât ! Il ne reste plus que le foc, mais celui çi tient bien et l'occultation aux jumelles des points d'amures du foc ne révèle aucun problème. Bizarre, bizarre, c'est manille. Un examen approfondie de la manille nous apprend qu'elle n'a pas de pas de vis, c'est donc une manille à goupille et qu'elle à travaillé sur une pièce métallique de manière symétrique sur ses deux cotés, mais cela ne nous avance pas plus. Ne trouvant pas, nous la mettons de côté et envoyons le spi. Le bateau se remet à bien marché, c'est à dire plus de 8-9 noeuds.

Pendant tout ce temps la nous avons été accompagné par un ban de dauphins qui comme à leur accoutumés ont joués à l'avant du bateau, dans les étraves. L'occultation de la tête de mat aux jumelles me fera perdre ma paire de lunettes de soleil.... crotte de bique, zut !

La presse filme la ceremonie de Neptune

Pour éviter des courants contraires, le skipper change légèrement le cap, ce qui nous rapproche du Brésil (de la côte) et, après calculs, nous fait même gagné 10 miles sur la distance restante à parcourir. Si nous marchons à une vitesse moyenne de 7,5 noeuds, nous devrions arrivée dans la nuit de mardi à mercredi, sur les coups de 3h00 du mat. Mais nous faisons pratiquement tout le temps plus de 7,5 knt, nous devrions donc arriver dans la soirée de Mardi... ce qui nous fait plus que 2 nuits en mer !

Pendant le repas de midi, un poisson mord à la ligne de traîne de Damien, celle ci claque et casse immédiatement, ça devait être un énorme poisson. D'ailleurs Damien vérifiera plus tard l'autre ligne, celle de la canne à pêche et remarquera l'absence de l'autre appât, c'est donc plusieurs gros qui ont du attaquer au même moment, peut être un ban de thons !

Plus tard dans la soirée, le skipper décide de rentrer le spi car le vent nous vient de plus ne plus de face et il a "peur" qu'en pleine nuit le spi ne soit plus praticable et en bon skipper, anticipe ce changement de voile pendant qu'il fait jour, ce qui va se passer nous montre le bien fondé de cette décision. Au moment de descendre la chaussette du spi, celle-çi se bloque à un tiers de sa descente et impossible de l'abaisser plus, la tuile. Nous affalons donc le spi à la main, ne le brassant pour pas qu'il tombe à l'eau et fasse chalut, ce que nous arrivons à faire. Malheureusement dans l'histoire l'écoute de spi battait à fond et a cassé au passage le feu blanc de navigation. Nous improvisons donc une réparation avec un verre de table et une 1/2 bouteille d'eau en plastic. Ce n'est pas du tout esthétique, mais ca marche bien. Le spi était coincé car la poulie en haut de la chaussette qui sert à descendre ou monter cette dernière avait "avalée" de la chaussette et était coincé.

Près de l'équateur

Nous revoilà donc au foc pour les quarts de nuit. La lune se lève de plus en plus tard et la première partie de mon quart se passe dans le noir le plus total !